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  • Le fonds

Des besoins toujours plus importants

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Selon les scénarios envisagés en termes de démographie, de développement et d’efforts faits pour économiser l’énergie, les prévisionnistes envisagent un doublement  voire un triplement de sa consommation dans le monde d’ici 2050. Aujourd’hui, le « bouquet énergétique » (Mix énergétique) de consommation est dominé par les hydrocarbures (pétrole, gaz) et le charbon, combustibles fossiles  emmagasinés par la terre en plusieurs centaines de millions d’années et non renouvelables. Ils représentent  80 à 85% de la consommation. L’énergie nucléaire représente 6,5% de la production d’énergie.

La part des énergies renouvelables, notamment l’énergie hydraulique et la biomasse, est d’environ 10%. Dans une perspective de développement durable et  avec une politique incitative de réduction des gaz à effet de serre, cette part devrait atteindre le tiers de la consommation en 2050. Pour illustration, les réserves actuellement extractibles de pétrole équivalent en énergie à 1,5 jour d’irradiation solaire; mais l’énergie solaire utilisée sous forme électrique ne représente que 0,015% de la consommation mondiale d’électricité.

Une composante essentielle de la problématique énergétique mondiale est la mise en place par les autorités de politiques cohérentes d‘économie d’énergie, accompagnées par la prise de conscience par les populations de la nécessité de réduire leur consommation.

 

 Le Mix énergétique

  • Les énergies non renouvelables
    •  Pétrole, gaz et charbon 

Les ressources en pétrole et en gaz sont situées  essentiellement au Moyen-Orient  (2/3 des réserves du pétrole et 40% du gaz), ainsi qu’en Russie et dans les pays riverains de la Mer Caspienne (35% des réserves de gaz). Suivent les Amériques (Vénézuéla, Mexique…) et les marges ouest-africaines (Nigeria, Gabon…). L’exploitation de ces réserves et notamment des plus accessibles d’entre elles a été très largement entreprise. La forte consommation des hydrocarbures, combustibles faciles d’utilisation, fait qu’à l’échéance de quelques décennies, les réserves ne se renouvelleront plus. Il en résulte au XXIe siècle la nécessité, de valoriser les réserves avérées  d’hydrocarbures (amélioration de la récupération), d’accéder à des formes plus difficiles à extraire (profondeur, huiles lourdes), et de poursuivre l’exploration avec des méthodes  plus sophistiquées. 

Les réserves mondiales de charbon assurent la consommation prévisible à l’horizon de plusieurs siècles. La production de charbon est un élément important de pays émergents comme la Chine et l’Inde. Une plus grande utilisation du charbon dans le futur exigera le développement des techniques de stockage de CO2, gaz à effet de serre. Le charbon (5% de la consommation énergétique française) n’est plus actuellement exploité en France. Les besoins français des centrales thermiques ainsi que ceux de l’industrie (sidérurgie, cimenterie…) entraînent l’importation  de 20 à 30 millions de tonnes de charbon par an  (d’Australie, d’Afrique du Sud, de Colombie…), soit 1% de la production mondiale. 

    •  Nucléaire et ressources en uranium

Dans le monde, 15% de l’électricité est d’origine nucléaire. En France, les 58 réacteurs nucléaires en activité produisent 450 millions de KWh, 80% de la production d’électricité. Ils impliquent la production de 9 000 à 10 000 tonnes annuelles d’uranium, soit environ 15% de la production mondiale d’uranium. Ce niveau de consommation devrait rester le même à l’horizon de plusieurs décennies, avant l’émergence d’une génération de réacteurs moins consommateurs de combustibles. 

Résultat d’une exploration relativement importante au  XXe siècle, les principaux gisements d’uranium se situent au Canada, en Australie, au Niger, en  Namibie, au  Kazakhstan et en  Russie: ils  répondent aux  besoins en uranium  pour plusieurs décennies au moins. En France, il n’y a plus de gisements d’uranium en activité après leur exploitation dans la seconde partie du  XXe siècle. L’enjeu pour les géologues français se situe donc à l’étranger, afin d’assurer un accès continu aux ressources existantes et de participer au développement de nouveaux gisements.

 

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  • Les  Energies renouvelables

Dans ce domaine, à côté de l’énergie solaire, des bioénergies et de l’éolien, les géologues ont plus particulièrement en charge la valorisation de l’énergie hydraulique et de la géothermie.

    •  Energie hydraulique

 L’énergie hydraulique représente aujourd’hui en France 15% de la production d’électricité. Elle résulte de l’important effort d’aménagement de sites durant le XXe siècle  avec ses grands barrages et aussi ses nombreux barrages de moyenne chute et de centrales au fil de l’eau. Pour les prochaines décennies, outre les possibilités  complémentaires d’aménagement, il s’agit d’assurer  la maintenance des barrages, notamment au travers de l’auscultation régulière des aménagements existants, à la fois des structures et des colmatages sédimentaires.

    • Géothermie

La géothermie représente 2% de la production actuelle de chaleur en France. L’inventaire effectué en métropole et dans les DOM-TOM permet de prévoir pour la prochaine décennie une augmentation sensible de la part de la géothermie. Cela concerne d’une part l’exploitation plus complète des aquifères profonds pour les réseaux de chaleurs urbains ou des équipements spécifiques (piscines, serres, pisciculture…) et, d’autre part le développement des pompes à chaleur pour le chauffage et la climatisation des habitations ou des bâtiments du tertiaire. A plus long terme, les recherches effectuées à Soultz-sous-Forêts en Alsace visent à mettre en valeur le potentiel géothermique d’un granite entre 4 500 et 5 000 mètres de profondeur où la température est de 200°C. Les géologues doivent donc préciser les conditions géologiques, hydrogéologiques et thermiques des sites potentiels en développant des techniques d’exploration et d’exploitation.

    • Eolien
    • Marées
    • Biomasse