Fondé en 1979 avec les fonds recueillis à l'occasion de la remise de son épée d'académicien, ce prix visait à récompenser les « personnes qui se sont signalées par leurs travaux scientifiques ou techniques, ainsi que par leur dévouement aux Sciences de la Terre au sens large ». Il est actuellement destiné à distinguer des travaux portant sur tous les domaines de la géochimie.
Notice biographique
Né le 24 mai 1917 à Troyes (Aube), Georges Millot grandit à Paris où il fit de brillantes études qui le conduisirent en 1939 à l'Ecole normale supérieure. Trois ans plus tard il était reçu premier à l'agrégation et fut nommé assistant à l'université de Nancy auprès de Marcel Roubault. Il y fut bientôt promu chef de travaux, puis maître de conférences de géochimie et enfin professeur sans chaire. Il assura en outre, à partir de 1948 les fonctions de sous-directeur de l'Ecole nationale supérieure de géologie appliquée. L'année suivante, il soutint sa thèse sur les Relations entre la constitution et la genèse des roches sédimentaires.
En 1954, Georges Millot prit possession de la chaire de géologie de l'université de Strasbourg et par la même occasion la direction de son Institut de Géologie et du Service de la Carte géologique d'Alsace-Lorraine. Il y développa l'étude des argiles et fit créer en 1963 par le CNRS un Centre de recherches de sédimentologie et de géochimie de la surface dont il prit la direction. L'année suivante parut « La géologie des argiles » qui devint rapidement un classique. Désormais, Georges Millot s'intéressa également à l'hydrogéologie et à la pédologie, notamment à travers l'étude de l'évolution géochimique des paysages tropicaux.
Doyen de la Faculté des sciences de Strasbourg de 1962 à 1965, Georges Millot exerça également une influence durable au plan national. Il s'y forgea une réputation de grand serviteur, à la fois efficace et honnête, de la profession. Il présida en 1973 la Société géologique de France et joua un rôle moteur dans l'établissement de la Maison de la Géologie. Il fut élu à l'Académie des sciences en 1977. Quatre ans plus tard il faisait valoir ses droits à la retraite.
Georges Millot est décédé à Strasbourg le 10 septembre 1991.
Récipiendaires du prix G. Millot
1979 |
LEVY R.-G. |
1988 |
PLAUCHUT B. |
2000 |
COUREL L. |
1980 |
AUBERT G. |
1990 |
MERCIER J. |
2002 |
CASES J. |
1982 |
†RADIER H. |
1992 |
CHAMLEY H. |
2006 |
TISOT J.-P. |
1983 |
BABIN C. |
1994 |
SALLÉ C. |
2010 |
SUSTRAC G. |
1985 |
BROUSSE R. |
1996 |
BOIS C. |
2011 |
BALLEVRE M. |
1986 |
TISSOT B. |
1998 |
OERTLI H.-J. |
2021 | BOYET G. |
2022 | PUCEAT E. |