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  • Le fonds

Charles-Joseph Sainte-Claire-Deville(Saint-Thomas, îles Vierges, 6 février 1814 - Paris, 10 octobre 1876)
Professeur d’Histoire naturelle des corps inorganiques au Collège de France (1875-1876)

Président en 1861

Charles-Joseph Sainte-Claire-Deville naquit le 26 février 1814 dans l'île danoise de Saint-Thomas, aux Antilles [Depuis 1917, Saint-Thomas fait partie des îles Vierges achetées au Danemark par les États-Unis].

Arrivé à Paris à l'âge de cinq ans, il y fit d'excellentes études à l'issue desquelles il fut admis en qualité d'auditeur libre à l'École polytechnique puis à l'École des mines. Subjugué par l'enseignement de Léonce Élie de Beaumont, notamment en ce qui concerne la formation des volcans, il partit en 1839 aux Antilles. Au cours de son voyage retour vers la France, il visita en 1842 l'île de Ténériffe, où il précisa la structure du volcan qui domine l'île, puis celle de Fôgo, dans l'archipel du Cap-Vert. Il retourna en 1843 à la Guadeloupe peu après qu'un terrible tremblement de terre eut ravagé l'île.

Après son retour à Paris, il étudia les roches qu'il avait rapportées et entreprit la publication des observations faites au cours de son Voyage géologique aux Antilles et aux îles de Ténériffe et de Fôgo (1848-1859), qui resta inachevé en raison de la perte d'une partie de sa documentation consécutive au séisme de la Guadeloupe. Charles Sainte-Claire-Deville soutint en 1852 une thèse de chimie et physique dans laquelle il traita Des modifications du soufre sous l'influence de la chaleur et des dissolvants. Deux ans plus tard, il fut appelé à suppléer Léonce Élie de Beaumont dans ses cours au Collège de France mais ce n'est qu'en 1875 – un an avant sa mort – qu'il lui succéda officiellement comme professeur. Ses travaux les plus importants sont relatifs à la composition des fumerolles volcaniques dont il fut le premier à montrer qu'elle varie en fonction de la température de celles-ci.
Charles Sainte-Claire Deville, qui fut en 1852 l'un des fondateurs de la Société météorologique de France, milita pour la création de l'observatoire de Montsouris, à Paris.

J. GAUDANT