(Rouillac, Charente, 23 septembre 1899 - Paris, 7 mars 1991)
Professeur de Paléontologie à la faculté des sciences de Paris (1953-1969)
Prix Prestwich, 1942 Prix Gaudry, 1961 Membre de l’Académie des sciences, 1956
Président en 1938
Après avoir étudié au lycée d'Angoulême, Jean Piveteau fut mobilisé en 1917. Une fois la paix revenue, il étudia à la Sorbonne et entreprit rapidement une thèse sur les Amphibiens et Reptiles permiens de Madagascar (1926), tout en préparant sa licence ès sciences. Rapidement nommé chargé de recherches, Jean Piveteau décrivit en 1936 Une forme ancestrale des amphibiens anoures dans le Trias inférieur de Madagascar. Ce fossile, qu'il nomma Protobatrachus (actuellement Triadobatrachus), constitue l'un des chaînons intermédiaires dont l'existence est postulée par le transformisme.
Nommé en 1938 maître de conférences à la Sorbonne, Jean Piveteau fut promu professeur en 1942. Il entreprit alors l'étude des mammifères fossiles des phosphorites du Quercy, ce qui l'incita à s'intéresser aux moulages naturels d'encéphales et à réaliser sur ce matériel, de 1951 à 1962, des recherches paléoneurologiques, comme il l'avait fait quelques années plus tôt sur les lémuriens subfossiles de Madagascar.
Le nom de Jean Piveteau est connu internationalement car il dirigea l’édition du Traité de Paléontologie dont la parution s’échelonna de 1952 à 1969. Non content d'en être l'éditeur, il en écrivit en outre de nombreux chapitres et même la totalité du tome VII consacré aux Primates (1957).
Jean Piveteau s'intéressa également à la paléontologie humaine. Dans ce domaine, on lui doit principalement l'étude du squelette de la grotte du Regourdou (Dordogne) (1963-1966), puis celle de l'homme de l'abri Suard, à La Chaise, en Charente (1970).
Jean Piveteau a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels nous retiendrons L'Origine de l'Homme - L'Homme et son passé (1962), Des premiers vertébrés à l'Homme (1963), Origine et destinée de l'Homme (1973) et La main et l'hominisation (1991).
J. GAUDANT