(Annemasse, Haute-Savoie, 19 février 1878 - Paris, 13 août 1962)
Professeur de géologie à la faculté des sciences de Toulouse (1912-1914 et 1922-1928), puis à la faculté des sciences de Paris (1928-1950)
Prix Fontannes, 1909
Prix Prestwich, 1930
Membre de l’Académie des sciences, 1931
Président en 1931
Brillamment reçu à la fois en 1898 au concours d'entrée à l'École normale supérieure et à celui de l'École polytechnique, Charles Jacob choisit la première. Il y prépara l'agrégation obtenue en 1902. On lui proposa alors un poste de préparateur à la faculté des sciences de Grenoble, ce qui lui permit de préparer ses Etudes paléontologiques et stratigraphiques sur la partie moyenne des terrains crétacés dans les Alpes françaises et les régions voisines dont il fit le sujet de sa thèse soutenue à Paris en 1907.
Nommé en 1909 maître de conférences de minéralogie à la faculté des sciences de Bordeaux, il succéda en 1912 à Léon Bertrand dans la chaire de minéralogie et géologie de la faculté des sciences de Toulouse. Il fut mobilisé deux ans plus tard puis, après la Première Guerre mondiale, fut pressenti pour réorganiser le Service géologique de l'Indochine. Il revint à Toulouse en 1922 et y demeura jusqu'en 1928, date à laquelle il succéda à Émile Haug dans la prestigieuse chaire de géologie de la Sorbonne.
Charles Jacob mit à profit ses années toulousaines pour étudier la structure des Pyrénées et remettre en question l'interprétation proposée par Léon Bertrand. Pour faire triompher ses idées, il organisa en 1928 une réunion extraordinaire de la Société géologique de France dans les Pyrénées, et publia deux ans plus tard ses conceptions structurales dans un mémoire intitulé Zone axiale, versant sud et versant nord des Pyrénées, qui fit référence pendant près d'un demi-siècle.
Élu en 1931 membre de l'Académie des sciences, Charles Jacob exerça pendant deux décennies une influence prépondérante sur la géologie française.
J. GAUDANT