Épinal (Vosges), 25 juin 1892 – Gien (Loiret), 27 janvier 1973
Professeur de géologie au Muséum national d’histoire naturelle (1941-1962)
Prix Fontannes 1927
Président en 1947
Fils d’un officier de cavalerie, René Abrard étudia à Paris, au lycée Condorcet, avant d’entreprendre à la Sorbonne la préparation d’une licence de sciences naturelles qu’il dut interrompre en raison de l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Il put toutefois la reprendre en 1917 et y ajouter les certificats de géographie physique, minéralogie et chimie générale.
Nommé en 1921 préparateur au laboratoire de géologie du Muséum national d’histoire naturelle, il fut chargé l’année suivante par Louis Gentil de trois missions au Maroc. Titularisé en 1922 dans un poste d’assistant, il fut promu en 1923 sous-directeur du laboratoire de géologie. C’est sous la direction d’Émile Haug qu’il prépara sa thèse sur Le Lutétien du Bassin de Paris. Essai de monographie stratigraphique (1926).
Au cours de sa carrière, jalonnée d’un nombre considérable de publications, il s’est tout particulièrement intéressé à la stratigraphie du Paléocène et de l’Éocène et notamment à la question du Montien. Il étudia notamment les relations entre Faciès et associations paléontologiques (1928), proposa une Contribution à l’étude de l’évolution des Nummulites (1929) et fit connaître son point de vue sur la Nomenclature et synchronisme des assises de l’Éocène moyen et supérieur des bassins nummulitiques de l’Europe occidentale (1933).
Par ailleurs, René Abrard a développé une activité d’hydrogéologue en étudiant de nombreux sondages forés en Ile-de-France, dont il a communiqué les résultat dans sa Contribution à l’étude hydrogéologique du Bassin de Paris (1937), qui bénéficia de sept suppléments entre 1938 et 1959, année de parution des quatre feuilles de sa Carte hydrogéologique de la région parisienne.
J. GAUDANT