Malgré la faiblesse de la demande industrielle au cours des 20 dernières années, les emplois offerts dans le domaine des géosciences en France ont principalement eu pour origine le secteur privé. Les entreprises, notamment pétrolières, minières et de services (géophysique, forages…) représentent 28% des effectifs. Les bureaux d’études emploient près de 25% des effectifs.
On ne dispose pas de données statistiques exhaustives sur les emplois en géosciences occupés par des français dans les sociétés étrangères, mais il s’agit sans doute d’un chiffre non négligeable, tant ces spécialistes sont recherchés.
On estime à environ 6000 le nombre de professionnels de la géologie exerçant dans des entités françaises. Parmi eux, les chercheurs, enseignants-chercheurs, et ingénieurs rattachés aux secteurs de l’enseignement supérieur et la recherche, y compris les ÉPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) et les ÉPST (Établissement Public à caractère Scientifique et Technologique, sont environ 2000.
Les bureaux d’études et sociétés de travaux dans le domaine de l’eau, de la géotechnique et de l’environnement constituent le premier secteur d’emploi en géosciences en France. Certains emploient un grand nombre de géologues (ANTEA, BURGEAP par exemple), mais ils sont très nombreux à n’employer que quelques personnes. La tendance a été, dans les dernières années, à la concentration autour de grosses structures et à la multiplication des antennes ou filiales régionales.
Le secteur de l’Équipement (MEDAD aujourd’hui) englobe quelques géologues dans les services centraux (LCPC Paris et Nantes, SETRA, CETU…) mais ils sont beaucoup plus nombreux (plus de 70) dans les laboratoires régionaux (regroupés au sein des CETE). On en trouverait aussi quelques dizaines dans les DDE.
Parmi les grands organismes, l’ANDRA emploie une quarantaine de géologues au siège et pour le suivi et la coordination des études sur le site de Bure. Au CEA et à l’IRSN, on compte une trentaine de géologues. L’ordre de grandeur est la même à la SNCF dans la division Géotechnique de la Direction de l’équipement.
Le secteur des mines, où opère un très petit nombre d’acteurs français, est dominé par AREVA NC où travaillent plus de 80 géologues. À ces chiffres, il faut ajouter les géologues embauchés localement dans les pays où le groupe opère. Une cinquantaine de géologues travaillent à ERAMET (Nouvelle Calédonie, Indonésie et Gabon) et quelques-uns dans les autres sociétés minières de Nouvelle Calédonie.
L’exploration – production des hydrocarbures fait appel à un grand nombre de géologues de formation généraliste ou issus de certaines spécialités. Les flux d’embauches sont dépendants des fluctuations du prix du baril de pétrole et des politiques locales des pays où les opérations sont effectuées. En dehors des grands opérateurs français (TOTAL, GDF-SUEZ), de grands opérateurs internationaux et des compagnies plus petites (MAUREL & PROM, VERMILION, LUNDIN…) sont également à la recherche de géologues formés en France, dans cette activité très internationale. Les compagnies de service comme SCHLUMBERGER, CGG, GEOREX proposent également des emplois pour des professionnels aspirant à la mobilité.
Les géologues sont nombreux dans le secteur des carrières, que ce soit pour les minéraux industriels ou pour les pondéreux. L’UFG estime leur nombre à environ 200, soit quelques dizaines employés par les exploitants de minéraux industriels (Imerys, Talcs de Luzenac, Omya…) et de granulats (géologue environnement et foncier, responsable carrière, etc.), quelques géologues peu nombreux employés par les cimentiers, et un nombre plus difficile à cerner dans les entreprises de travaux publics.
Les hydrogéologues employés dans les services publics ou assimilés se retrouvent principalement dans les conseils généraux (une quarantaine), les Agences de l’eau (1 à 3 pour chacune des 6 agences), et dans une moindre mesure les DDAF et les DDASS, parfois dans les structures régionales correspondantes.
Dans le domaine du patrimoine et de la culture, les géologues sont peu nombreux malgré le grand nombre d’employeurs potentiels : 12 réserves naturelles nationales, 7 parcs nationaux, 45 parcs régionaux, une quarantaine de CCSTI sensu stricto et partenaires, et de nombreuses associations qui œuvrent à la promotion, la valorisation et la pédagogie sur le patrimoine. Dans le chiffre proposé, nous englobons aussi les journalistes scientifiques de formation géologique estimés à une trentaine.
Répartition globale des géologues (UFG, Décembre 2006 actualisé) |
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Secteur |
Nombre |
Pourcentage |
Enseignement universitaire public et privé |
900 |
14,8 |
Écoles Ingénieurs |
170 |
2,8 |
CNRS ST |
600 |
9,9 |
IRD, IFREMER, MNHN |
140 |
2,3 |
BRGM |
310 |
5,1 |
TOTAL Enseignement supérieur – recherche |
2120 |
34,9 |
Sociétés d’études et travaux : eau, environnement, géotechnique |
1500 |
24,8 |
Hydrocarbures (dont IFP) |
1400 |
23,1 |
Equipement |
140 |
2,3 |
Organismes divers (ANDRA, CEA, IRSN, SNCF…) |
150 |
2,5 |
Mines, Carrières et TP |
300 |
5,0 |
Hydrogéologues Fonction publique et Agences Eau |
100 |
1,6 |
Parcs, Maisons, Musées, CCSTI, etc. |
150 |
2,5 |
Divers |
200 |
3,3 |
TOTAL général |
6060 |
100 |
Enseignement secondaire |
2 800 |