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Le secteur de l’énergie emploie 230 000 personnes en France et parmi elles environ 1 500 géologues, géophysiciens et autres géoscientifiques.
Les métiers des professionnels de la géologie dans le domaine de l’énergie sont variés : avec le souci commun d’une utilisation raisonnée des ressources naturelles et une curiosité évidente pour la compréhension du fonctionnement de la planète Terre, ils occupent des fonctions mobilisant à la fois leurs compétences techniques, leur désir de mobilité et leur capacité d’adaptation à des environnements contrastés, notamment à l’étranger. Employé par une grande entreprise, géologue consultant ou membre d’une société de services, la géologue dispose, dans ce domaine, de possibilités de carrière suffisamment diverses pour valoriser tout autant des compétences spécialisées dans plusieurs disciplines de la géologie et de la géophysique que des qualités d’organisation ou de conduite de projets.
Géologue dans une société pétrolière
La géologie dans une société pétrolière se décline de l’échelle du bassin à celle du réservoir. C’est un travail intégrateur qui mobilise des techniques complémentaires en géologie de synthèse, en biostratigraphie, sédimentologie, structurale, géochimie organique et minérale, thermodynamique, hydrogéologie, modélisation numérique, toutes associées en permanence aux applications fournies par la géophysique et l’ingénierie réservoir.
- Les géologues généralistes, ou de synthèse, décrivent le cadre régional et les systèmes pétroliers. Ils reconstruisent l’histoire et l’architecture du bassin sédimentaire pour en définir la typologie structurale et le style des pièges potentiellement explorables, et enfin rechercher les gisements potentiels ou « prospects ».
- Les géologues d’opérations sont présents directement sur les forages, où ils réalisent la supervision des acquisitions de données géologiques et pétrolières. Ils contribuent à la sécurité du forage par la prédiction des risques de surpression.
- Les géologues de réservoir construisent les modèles géologiques en liaison avec les géophysiciens et les géologues de spécialités. Leur objectif est d’obtenir une représentation 3D des hétérogénéités géologiques ayant un impact sur les écoulements des hydrocarbures.
- Les géologues de spécialités, sédimentologues, structuralistes, biostratigraphes, géochimistes, hydrogéologues sont ce que sont les médecins spécialistes vis à vis des généralistes. Ils peuvent intervenir à la demande sur toutes les études. Leur plus value principale est au niveau de la compréhension du réservoir. Ils sont en charge du suivi de l’évolution technologique de leur spécialité.
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Pour devenir autonome, le jeune géologue doit suivre un parcours comprenant une phase d’apprentissage dans les opérations sur chantier et l’acquisition de données. Son apprentissage comportera aussi une participation à des projets de synthèses et/ou de spécialités avant d’avoir une première expérience d’expatriation en filiale opérationnelle. Une formation personnalisée est mise en place dès l’embauche pour optimiser cette première partie de carrière.
Assumant des responsabilités croissantes, au siège, en filiale ou en spécialité, le géologue voit s’ajouter à ses activités techniques des fonctions de gestion puis de management, l’amenant à évoluer vers des postes de chef de Projet ou d’expert.
Responsable d’un projet de géothermie
L’exploitation du potentiel énergétique d’un aquifère souterrain à des fins d’installation de réseaux de chaleur urbains nécessite la réalisation d’un ou plusieurs forages puis leur équipement. Les techniques mises en œuvre sont proches des techniques pétrolières. Pour être le plus durable possible, l’équipement des forages devra être adapté aux caractéristiques chimiques de l’eau captée pour le chauffage. Le responsable d’un projet géothermique, patron ou employé d’un bureau d’études spécialisé, est ainsi le plus souvent hydrogéologue et hydro-géochimiste de formation. Il a pour responsabilité la caractérisation de l’aquifère à exploiter et la mobilisation des moyens de forage adéquats. Il évalue également l’impact du forage en fonction du contexte géologique. L’économie du projet étant le plus souvent un élément important de faisabilité, il doit faire preuve de rigueur dans la gestion du projet et être ouvert au dialogue avec les maîtres d’ouvrage et donneurs d’ordre
(offices d’HLM notamment).