Un premier intérêt du livre est de situer le stratotype dans son environnement historique (grands auteurs de la paléontologie du Lutétien) et géologique (stratigraphie, paléogéographie). Le tableau dressé pour le bassin de Paris est d’ailleurs élargi au Lutétien d’autres régions de France métropolitaine et même du bassin méditerranéen et du monde sous forme de 6 cartes paléogéographiques générales respectivement à 65, 50 (juste avant le Lutétien) et 35 Ma.
Le contenu paléontologique constitue la 2ème grande partie du livre qui propose d’abord un inventaire des collections associées qui vont bien au-delà du seul Muséum national (MNHN), puis 17 planches de fossiles caractéristiques complétées par 18 planches de motifs colorés résiduels de coquilles. Ce foisonnement animal et végétal conduit même les auteurs à parler du Lutétien comme un exemple de « point chaud » de la paléobiodiversité.
La dernière partie porte sur le Lutétien et l’homme. Elle présente d’abord ce que l’on sait de l’extraction à ciel ouvert et surtout souterraine du Lutétien pour laquelle différents systèmes de piliers tournés ont été mis en œuvre, ainsi que la technique par hagues et bourrages. Ce sont différents niveaux du Lutétien qui ont donné la pierre de construction telle qu’elle peut être observée dans le petit nombre d’exemples cités dans le Bassin parisien. L’ouvrage se termine par un chapitre sur le patrimoine géologique, présenté dans sa généralité puis plus spécifiquement en ce qui concerne le Lutétien. En annexe : des sites Web et adresses de musée, une bibliographie et un glossaire.
Abondamment illustré de figures et photos en couleur, cet ouvrage prendra assurément bien sa place dans les bibliothèques géologiques et patrimoniales. Il s’adresse principalement à un public d’étudiants, d’enseignants-chercheurs, de géologues du patrimoine et de géologues amateurs. C’est plus la vocation des balades géologiques dans Paris (voir note de lecture) que d’attirer un public plus large.
La rédaction