Sommaire de ce numéro
Editorial
Actualité
L'eau
L'énergie
Les ressources minérales
Les schémas régionaux des carrières doivent intégrer la composante ressource minérale secondaire dans la planification. Il s’agit de diagnostiquer les gisements, les lieux de production, leurs usages et les évolutions prévisibles au regard des quantités et qualités. Les DREAL élaborent, en concertation avec les acteurs concernés, les schémas régionaux des carrières. En Auvergne-Rhône-Alpes, un groupe de travail dédié aux ressources minérales secondaires a été constitué pour recueillir et synthétiser les données et mettre en place un plan d’action pour favoriser leur utilisation
Jeune entreprise
Décryptage
Recherche et vie professionnelle
Cette enquête s’inscrit dans une thèse comparée France/Inde des activités des hydrogéologues exerçant des missions de service public dans un contexte de reconfiguration admi- nistrative et de tensions sur les ressources. Elle consiste en un QCM de 25 questions (plus une section libre), dont la rédaction fait suite à une première séquence d’entretiens longs avec des professionnels. Le questionnaire visait à appréhender les multiples transformations afférentes dans les activités des hydrogéologues : formations, activités, apparition de nouveaux outils et instruments de mesure, mais aussi sens que les individus donnent à leur métier, à ses obstacles et aux défis futurs. Nous revenons ici sur certains des résultats obtenus.
Dossier : Gestion et valorisation des eaux souterraines
LA GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU
Les ressources en eaux souterraines profondes sont stratégiques pour les territoires du sud du Bassin aquitain. Dans ce secteur géographique géologiquement complexe, de nombreux questionnements se posent sur le fonctionnement de ces aquifères et des réponses doivent être apportées pour une future gestion opérationnelle de ces ressources. C’est dans ce cadre qu’est né GAIA, programme de recherche visant à mieux comprendre le fonctionnement de ces aquifères profonds.
Les nappes profondes du bassin de l’Adour constituent des ressources en eau essentielles, restant à ce jour dépourvues d’une stratégie de gestion permettant de garantir leur durabilité et celle des usages associés. Entre prospective participative et retours d’expérience, tout l’enjeu est de fournir aux acteurs locaux des éléments d’aide à la décision vers le choix d’un outil de gestion pertinent répondant aux possibilités d’exploitation limitées de ces ressources.
LE STOCKAGE EN EAU SOUTERRAINE
Même si le stockage souterrain présente de nombreux avantages sur le plan de la sécurité et de l’environnement, il génère, comme toute activité anthropique, des effets sur le milieu naturel. Cet article présente brièvement l’impact de ces ouvrages de stockage sur les eaux souterraines avec un éclairage particulier sur le stockage souterrain en cavité minée non revêtue.
LA VALORISATION DES RESSOURCES MINÉRALES DES EAUX SOUTERRAINES
La méthode minière de récupération in situ (ISR) est une technologie aujourd’hui mature pour l’exploitation des gisements d’uranium à basse teneur encaissés dans des réservoirs peu consolidés. Les développements futurs de la technique rendront possible l’exploitation de gisements plus complexes, en réservoirs fracturés, comme en attestent les développements récents de projets ISR de gisements de cuivre encaissés dans des domaines géologiques complexes.
Katco, une coentreprise entre les sociétés Orano Mining et KazAtomProm, exploite une mine au Kazakhstan, en utilisant la méthode de récupération in situ (ISR), pour extraire de l’uranium à faible teneur, à partir de réservoirs aquifères confinés sableux, situés entre 200 et 600 mètres de profondeur, abritant une minéralisation de type roll-front. La solution de lixiviation (acide sulfurique dilué dans ce cas) est injectée directement dans le gisement par des puits d’injection avant d’être récupérée, enrichie d’U, par des puits de production.
Water withdrawal in saline aquifers for CO2 storage projects is constrained by environmental regulations and negative economic impacts of water treatments. Therefore, current projects face pressure limitations which constrain their CO2 storage capacity. Targeting high metal content aquifers could solve such dilemma via their economic recovery; and it could enhance the CO2 storage resources of current and future CO2 storage projects in saline aquifers.
This study presents the method used to build machine learning-based models aiming to forecast and evaluate the lithium resources associated to the CO2 storage activity. An innovative tool was developed which combines a metal forecaster module and a stochastic calculation tool to assess the potential risked resources and associated economics for CO2 storage prospects at the Exploration stage. Such approach should help in the future the identification of new saline aquifers targets in various sedimentary basins which could have the potential to unlock the profitability to use water withdrawal and store much larger quantity of CO2. Also, it opens the path towards the development of new lithium extraction technologies dedicated to the chemistry of such new resources.
LES EAUX SOUTERRAINES ET LA GÉOTHERMIE
Les eaux de l’aquifère du Dogger du Bassin parisien exploitées par plus d’une quarantaine de centrales géothermiques constituent un milieu anaérobie et témoignent d’un environnement réducteur. Les caractéristiques de ces eaux les rendent corrosives pour les tubages des puits géothermiques qui sont en majorité constitués d’acier au carbone. Dans le contexte d’un milieu hydrogéochimique complexe et agressif vis-à-vis des installations géothermiques, l’objet de cet article est de présenter toutes les compétences techniques mises en œuvre, des études de faisabilité à l’exploitation, pour mener à bien un projet de géothermie. La démarche est globale et s’appuie sur le retour d’expérience de la Compagnie Française de Géothermie (CFG, bureau d’étude sous-sol).
La géothermie des eaux des mines vise à utiliser spécifiquement les mines abandonnées en tant que réservoirs géothermiques, le réservoir étant représenté par les vides inondés de la mine. En Belgique, l’Administration wallonne a lancé en 2019 un projet pour déterminer le potentiel géothermique des anciennes mines, la région wallonne étant celle où l’activité extractive fut la plus intense ainsi que celle qui présente la meilleure correspondance entre les zones minières et celles à fortes densités de population. Ce potentiel, estimé à partirdu volume des vides miniers et des gammes de températures, serait de l’ordre de 1690 GWh, en considérant la récupération de l’énergie thermique sur une différence de température de 12°C.
L’EXPLOITATION DES EAUX MINÉRALES NATURELLES
Les eaux minérales naturelles se distinguent des autres eaux destinées à la consommation humaine par leur pure- té originelle et l’invariabilité de leurs caractéristiques essentielles. Elles sont issues de systèmes aquifères leur conférant ces caractères et sont utilisées pour le conditionnement, la crénothérapie (soins à base d’eau souterraine), le thermoludisme ou la distribution en buvette publique.
Le Sud-Ouest est particulièrement riche de la diversité de ses eaux minérales, elles-mêmes liées à la grande variété de sa géologie. Pratiquement tous les grands faciès chimiques des eaux sont représentés, le poids économique de ces ressources est important comme le montre la présence de stations thermales parmi les plus fréquentées de métropole comme Dax et Balaruc-les-Bains.
L’originalité de ces ressources réside dans la nécessité de les exploiter de façon raisonnée, afin qu’elles demeurent durables et puissent ainsi contribuer à l’image de haute qualité environnementale de la région.