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  • Souvenirs d’Ami Boué

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Quelques grands enjeux des sciences de la Terre au XXIème siècle - Format pdf

Réf : GEOL124PDF

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Mars 2000 / 128 pages
124_couverture
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Description du produit

Editorial de ce numéro :

Parmi les grands enjeux du XXIème siècle,abordés dans ce numéro de Géologues, très éclectique -que les auteurs soient ici remerciés-, il en est un : concilier recherche scientifique ou innovation technique et respect de l’Environnement, qui me semble être de nature à bouleverser les conditions d’exercice du métier de Géologue durant les prochaines décennies. Dans la cinquantaine d’années qui a suivi le dernier conflit mondial, les disciplines géochimiques, pétrologiques,géophysiques, l’analyse structurale, la mécanique des roches, les moyens de foration à terre et en mer ont progressé ou décollé, à la mesure des impératifs économiques et/ou politiques du moment, sans tenir prioritairement compte de l’environnement c’est à dire de l’ homme dans son cadre de vie.

Parallèlement, les recherches de pétrole et de gaz, de sulfures, de sel, d’eau, de graviers et pierre à bâtir...alimentées par les prix raisonnables sinon confortables des substances en question, faisaient progressivement une place à la sécurité, lors de l’exploitation, mais faisaient relativement peu de cas de l’Environnement, peu ou pas protégé du fait de l’absence d’une réglementation adéquate. Moins spectaculaire que l’assèchement programmé de la mer d’Aral, les milliers de sites pollués par les déchets industriels et miniers ainsi que les zones littorales aménagées à la hâte, sans aucun souci de l’érosion, attendent de faire surface dans les médias pour mériter un traitement adapté.


Aujourd’hui, comme le dit Jean Dercourt, “les perspectives nouvelles sont troublées par une difficile acceptabilité sociale des sciences dans tous les pays où la science et la technique sont développées, quel que soit leur système économique ou éducatif. Déjà l’exploitation minière et même les extractions de matériaux pondéreux exploités en carrière sont freinées. Les grands chantiers de recherche traitant les déchets chimiques, nucléaires, biologiques sont difficiles à conduire”.

En tous domaines d’activité, le géologue devra développer une culture du risque et associer les concepts de prévention et de précaution à ses recherches ou études. Que ce soit pour l’aménagement du territoire, la quête de nouvelles ressources (eau, substances minérales...), d’énergies nouvelles, le confinement de déchets toxiques ou l’occurrence de catastrophes naturelles, anthropiques ou technologiques, une approche globale pluridisciplinaire des problèmes et la prise en compte de l’ensemble des données recensées, passées et actuelles,sont fondamentales. Les modélisations et simulations, de plus en plus poussées grâce aux capacités accrues de l’ordinateur et s’appuyant sur des données suffisantes et validées, rendront de plus en plus fiable la prévision de l’évolution des phénomènes.

Une saine gestion de la ressource en eau de qualité va rendre bientôt incontournable la création de “parcs naturels hydrogéologiques, sorte de zones boisées privilégiées où l’activité humaine serait strictement contrôlée”,proposition faite par Ghislain de Marsily. Un “Environnement pour demain”doit être défini et protégé par une législation adaptée. Dans le même esprit, il convient de protéger et de mettre en valeur le patrimoine géologique sur place et dans les musées (le mètre étalon,beaucoup moins excitant qu’un site paléontologique,est pourtant conservé à Sèvres), référence concréte et vraie pour les futurs naturalistes,appelés à travailler davantage à partir d’images virtuelles ou de synthèse (multimedia et Internet) que d’observations de terrain.

Comme l’écrivent André Dagorne et René Dars : “aujourd’hui, risques naturels et technologiques sont l’objet d’examens de plus en plus précis. Peu à peu nait une nouvelle science, la cindynique. Son développement inéluctable devrait contribuer à faire qu’au XXIème siècle, on sache mieux prévoir pour prévenir et permettre aux générations futures de gérer plus sagement leur patrimoine commun, la Terre”.

Antoine Bouvier, Président de l’UFG