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Réf : GEOL212
Sommaire de ce numéro
Editorial
Actualité
Jeune entreprise
Décryptage
Analyse d'ouvrage
Résumé de thèse
Dossier : Sites et sols pollués
L’URGENCE DE PRÉSERVER LES SOLS ET LA NÉCESSAIRE INTERVENTION DES SCIENCES SOCIALES ET PARTICIPATIVES
La pollution des sols est une menace bien réelle pour la santé humaine et la biodiversité, mais peu prise en considération sur le plan politique et juridique, tant en France
qu’en Europe. Oublier la protection des sols, c’est oublier la préservation d’un bien commun indispensable à la vie sur Terre. Il est temps de passer à l’action et de faire émerger la thématique des sols pollués dans le débat public de la protection de l’environnement.
La reconversion des sites dégradés (sites industriels pollués, anciens sites miniers, …) relève d’enjeux multiples : environnementaux et sanitaires en lien avec les possibles impacts des contaminations, mais aussi de revalorisation du foncier, de réduction de l’artificialisation des sols (reconstruire la ville sur la ville), de biodiversité, etc. Si l’apport des géosciences dans ce contexte est primordial, le spécialiste des Sciences de la Terre doit aussi composer avec la pluridisciplinarité de la thématique et faire preuve d’ouverture, y compris vers les sciences sociales et participatives, pour accompagner la transition de ces territoires dégradés vers de nouveaux usages.
FOCUS SUR QUELQUES OUTILS DE RECHERCHE DES POLLUTIONS ET QUELQUES DOCUMENTS MÉTHODOLOGIQUES
Le sous-sol français regorge de métaux critiques ! Ce slogan médiatique n’est pas fondamentalement faux, mais il mérite d’être précisé et validé : Quels sont-ils ? Où sont-ils ? Sont-ils socialement, techniquement et économiquement exploitables ? Quels impacts ont-ils aujourd’hui sur notre environnement ? Quels impacts auraient-ils si nous devions les explorer ou les exploiter ? À toutes ces questions, les cartes interactives apportent une réponse claire pour un très large public, du particulier au spécialiste, soucieux de s’informer avec un maximum de simplicité et d’exhaustivité.
Le diagnostic de la qualité de l’air,maintenant exigé par la réglementation, fait partie de la problématique des sites et sols pollués. La société ECOMESURE propose une station connectée multicapteur qui permet l’identification de pollutions de diverses natures et l’alerte en temps réel. En couplage avec cette station, le laboratoire EUROFINS ANALYSES de l’AIR a développé une technique d’analyse de l’air pollué à partir d’échantillons prélevés grâce à des canisters.
Après le bâti, c’est au tour des sols d’être concernés par l’obligation d’effectuer un repérage avant travaux de l’amiante. L’amiante, une substance cancérigène avérée pour l’Homme, peut en effet se trouver naturellement dans certains sols et sous-sols. Face à ce problème de santé publique, il faudra donc désormais rechercher tous les objets géologiques susceptibles de contenir de l’amiante environnemental dans les sols et les roches en place avant d’effectuer des travaux.
LA BIOREMÉDIATION
Le phytomanagement est une approche globale de traitement des pollutions des sols, faisant appel aux phytotechnologies. Ses avantages par rapport aux méthodes physico-chimiques sont présentés, en termes de coûts,mais également de services écosystémiques. Il n’est toutefois pas adapté à toutes les formes de pollution et les limites à son utilisation sont décrites. Deux exemples de mise en oeuvre du phytomanagement concluent l’article.
Les millions de sites européens pollués par des métaux lourds ou des polluants organiques engendrent des problèmes socio-économiques et environnementaux majeurs. La mycoremédiation apparaît comme une technologie prometteuse dans le paysage des solutions de dépollution des sols. Elle s’appuie sur l’utilisation des capacités multiples des champignons filamenteux pour filtrer, dégrader, ou accumuler des polluants organiques ou inorganiques très toxiques pour l’homme, les animaux et les plantes.
Sur l’ancien site des Avinières dans le Gard, la fermeture de la mine, il y a plus d’un siècle, n’a pas été accompagnée de travaux de réaménagement. Les haldes de l’exploitation, déversées à flanc de coteau subissent une érosion intense, liée au contexte topographique du site (pentes de l’ordre de 30 à 35°) et climatique (zone soumise aux épisodes pluvieux cévenols). La forte teneur en métaux des stériles (2 à 5% de plomb, 4 à 5% de zinc) et l’érosion active des haldes empêchent toute recolonisation naturelle du site par la végétation et induisent une contamination de l’environnement. La phytostabilisation des haldes par des plantes autochtones est une solution innovante permettant la réduction des transferts par les voies de contamination et la mise en sécurité du site.
FOCUS SUR QUELQUES EXEMPLES DE POLLUTION
Le territoire de l’Ogoni se situe au Nigéria, dans la partie sud-est du delta du fleuve Niger. Il a été le cadre d’opérations d’exploration et production pétrolières qui se sont traduites par une pollution chronique aux hydrocarbures. Celle-ci a gravement mis en péril la santé et l’activité économique des communautés autochtones. C’est l’histoire de ce qui constitue très probablement la plus importante destruction des écosystèmes provenant d’une activité industrielle que relate le présent article.Malgré la forte médiatisation internationale, la contestation des responsabilités et les conflits internes au pays, puis l’insuffisance des réparations se traduisent par un coût social particulièrement élevé et une atteinte durable à l’environnement.
Une usine qui a cessé depuis peu son activité va être réhabilitée en une zone d’activités.Afin de gérer les risques liés aux sols et aux eaux souterraines éventuellement pollués, un diagnostic des milieux et un plan de gestion doivent être étudiés. Les investigations montrent que le sol et les eaux sont essentiellement impactés par du chrome VI ; un panache de pollution des eaux souterraines sort du site. Le plan de gestion propose la mise en oeuvre d’un traitement par injection d’une solution réactive permettant la réduction du chrome VI en chrome III.
L’article décrit les désordres causés aux bâtiments de la banlieue de Montréal en liaison avec la présence de pyrite dans les remblais rocheux sous la dalle de béton. Celle-ci, en présence d’oxygène, d’eau ou de chaleur,peut engendrer la création de minéraux secondaires et provoquer le gonflement du remblai rocheux, exerçant ainsi une pression sur les infrastructures. La problématique a été prise en charge par le gouvernement du Québec avec l’adoption de protocoles et la mise en place de normes qui ont permis de réduire les désordres occasionnés.
La réalisation du réseau de métro du Grand Paris Express nécessitera l’excavation d’environ 45 millions de tonnes de déblais. Si la très grande majorité de ces déblais est issue des formations géologiques profondes et correspond à des terres naturelles, environ 2 % sont considérés comme pollués en lien avec les activités humaines, notamment dans les horizons de surface. Afin de gérer au mieux les risques liés à la présence de ces pollutions, la Société du Grand Paris a décliné sur l’ensemble des emprises des futurs ouvrages, la démarche issue de la méthodologie nationale des sites et sols pollués, dans le cadre d’une approche multisite. Afin de sécuriser la gestion de ces terres après excavation, elle a mis en oeuvre d’autre part un dispositif novateur de traçabilité dématérialisé, ainsi qu’un conventionnement avec l’ensemble des exutoires et sites de traitement des terres.
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