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La chaîne varisque

Réf : GEOC105

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Mars 2008 / 72 pages
105
Prix ​​de vente15,00 €
Remise
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Description du produit

La chaîne varisque, ou hercynienne, constitue « l'épine dorsale » du continent européen dont l'architecture détaillée et les modalités d'édification restent largement débattues. Aucun colloque consacré à cet orogène ne s'était tenu en France depuis près de vingt ans. En septembre 2007, une réunion spécialisée, dédiée à l'œuvre scientifique de Philippe Matte, co-organisée par le BRGM et les universités de Nice, Orléans et Strasbourg et patronnée par les Sociétés géologiques de France et de Tchéquie, l'Académie des Sciences et le ministère de l'Enseignement supérieur, a rassemblé à Orléans de nombreux participants venant de la plupart des pays européens, de Russie, de Chine et des USA. Ce dossier vient compléter la réunion d'Orléans en s'adressant au plus grand nombre de nos collègues désireux de connaître l'évolution des idées sur la chaîne varisque française. Il ne s'agit pas ici de présenter de façon exhaustive la géologie antépermienne de la France mais d'apporter des informations nouvelles ou de proposer des interprétations plus synthétiques sur cet orogène.

Il est assez bien admis que la chaîne varisque résulte de l'ouverture puis de la fermeture d'espaces océaniques séparant les continents Gondwana et Laurussia et plusieurs microcontinents intermédiaires. À la fin du Paléozoïque, cette chaîne formait probablement un relief aussi impressionnant que l'actuelle chaîne himalayenne. Cependant la localisation précise des sutures, l'identification des contacts tectoniques importants, l'âge des événements ou les reconstitutions géodynamiques demeurent des points encore très controversés. Cette diversité d'opinions se reflète dans les contributions exposant les points de vue des paléobiogéographes, des paléomagnéticiens ou des tectoniciens. La diversité de la chaîne varisque en France et dans les régions environnantes est bien illustrée par les articles sur l'avant¬pays septentrional ardennais et sur les domaines « internes » métamorphiques du Massif central ou du Massif armoricain. Les corrélations entre ce segment principal de la chaîne et sa branche méridionale demeurent délicates à cause de l'importance des événements mésozoïques et cénozoïques. De même, le socle caché sous le bassin de Paris, accessible ponctuellement par des forages ou indirectement par des méthodes géophysiques renferme une complexité encore mal comprise. Quelques pistes sont suggérées ici. Depuis plusieurs années, la connaissance de ce substratum a progressé en particulier grâce à l'avancement du programme de cartographie au 1/50 000e piloté par le BRGM et aussi par l'acquisition de nouvelles données en magmatologie, en thermobarométrie métamorphique et surtout en géochronologie. La chaîne varisque représente également un champ expérimental de première importance pour tester les nouveaux outils d'imagerie et de modélisation numérique 3D des socles qui seront certainement appelés à prendre de plus en plus d'importance dans les années à venir.

Enfin, n'oublions pas que la chaîne varisque est une région très diversifiée en métaux et qu'elle renferme de nombreux gisements économiques. Même si la demande globale en matières premières et énergétiques connaît un essor spectaculaire, il est sans doute peu probable d'y découvrir de nouveaux gisements de classe mondiale, mais les gîtes minéraux varisques, souvent exemplaires, peuvent fournir des modèles conceptuels très utiles pour la prospection.

Ce rapide tour d'horizon fait également apparaître le besoin de renforcer les études géologiques de la lithosphère continentale et tout particulièrement celle du continent européen par des approches pluridisciplinaires associant la géologie de terrain aux outils les plus modernes de la géophysique et de la géochimie. Il est donc fondamental de poursuivre les recherches académiques et appliquées de cet objet fédérateur pour la géologie européenne afin de laisser aux générations futures une connaissance de l'espace souterrain lui permettant d'exploiter de façon raisonnée et de protéger ses ressources naturelles et son cadre de vie.

M. FAURE, J.M. LARDEAUX, P. ROSSI