Si les premiers essais de cartes minéralogiques remontent à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, ce n’est qu’à partir des années 1820 que sont publiées en France les premières cartes aux intentions géognostiques ou géologiques. Il ne s’agit plus seulement de localiser sur une carte des mines, des carrières ou des poteries, mais d’y délimiter l’étendue des terrains et des strates qui les renferment.
La carte intègre au discours géographique un discours chronologique puis historique, elle devient géologique. Le projet de géognosie de Werner à la fin du XVIIIe siècle était de reconstituer la pile des dépôts sédimentaires depuis l’origine de la Terre en interprétant leur disposition spatiale. Toutes les roches étaient pensées initialement comme provenant de dépôts. La reconnaissance de roches issues d’une fusion de roches préexistantes, puis de roches transformées sous l’effet d’une augmentation de la pression et de la température, l’idée d’un recyclage des dépôts, devaient conduire à l’abandon de cette vision neptuniste au début du XIXe siècle, mais pas à l’abandon des projets de cartographie des formations. Les fossiles, objets utiles à la description des strates devenaient avec Cuvier et Brongniar (1811) des archives du temps capables à elles seules de restituer une chronologie et de témoigner d’une histoire. L’établissement de cartes précisant la nature et la diversité des roches et des terrains observables à l’affleurement devenait dès les années 1820 une entreprise à la fois économique (connaître les richesses minérales pour développer l’économie des territoires) et intellectuelle (reconstituer l’histoire de la Terre). Le projet national de 1825 d’établissement d’une carte géologique générale de la France (la carte dite de Dufrénoy et d’Elie de Beaumont publiée en 1841) comportait également un projet de cartes à l’échelle des départements. Ingénieurs des mines, mais aussi érudits locaux se lançaient dès les années 1820 dans la réalisation de cartes géologiques départementales.
La bibliothèque de la Société géologique de France conserve dans ses rayons un très grand nombre de ces cartes. L’exposition d’une trentaine d’entre elles nous offre la possibilité d’un regard sur l’histoire de la cartographie géologique française. À travers leur diversité de contenus et d’esthétique ces quelques cartes témoignent de l’histoire des idées géologiques autant que de l’histoire des institutions et des individus. Cette exposition est également une invitation à venir découvrir ou redécouvrir les fabuleuses collections de cartes, d’ouvrages et de revues précieusement conservées au sein de la bibliothèque de la SGF.
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N°1 Carte géologique du Lot-et-Garonne, V. Raulin, 1866
Essais approximatifs et préparatoires de carte et coupes géologiques, Commission géologique du Lot-et-Garonne
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Pas de mention d’échelle
- Félix Victor Raulin (1815-1905) : Professeur de géologie et de minéralogie à la Faculté des Sciences de Bordeaux (1846), docteur ès sciences naturelles (1848), membre de la SGF (1837 à 1905, soit 68 ans !), de la Société linnéenne de Bordeaux, de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, du Comité des travaux historiques.
- Sans lieu d’édition, [1866?]
- 1 carte à plat, aquarelle, 18 x 27 cm sur feuille 51 x 71 cm
- Société Géologique de France, SGF C 612
La carte géologique du Lot et Garonne est extraite d'une carte manuscrite de l'Aquitaine occidentale présentée à M. Dufrénoy le 25 décembre 1848, et revue en décembre 1866. Il s’agit d’un document de travail dont Victor Raulin a probablement fait don à la SGF et qui n’a jamais été officiellement publié.
N°2 Carte géologique de la Gironde, G. Pigeon, 1/320 000, 1860
Carte géologique du département de la Gironde
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1/320 000
- Gabriel Pigeon (1813- ?), Ingénieur en chef des mines en poste à Bordeaux, membre de la Société linnéenne de Bordeaux.
- Paris, Imprimerie impériale, 1860
- 1 carte à plat, 49 x 60 cm
- Société Géologique de France, SGF C 609
En 1836, le Conseil général de la Gironde décide du lever d'une carte géologique du département en réponse à l'incitation de V. Legrand. Les levers sont confiés à P. A. Drouot, l'ingénieur des mines en poste à Bordeaux puis à Gabriel Pigeon qui lui succède en 1838.
Les levers sont indiqués dans les comptes rendus des travaux des ingénieurs des mines comme achevés en 1841. Selon Victor Raulin, cette carte n'est achevée qu'en 1856 et publiée en un petit nombre d'exemplaires en 1860. La mort de Pigeon, avant qu'il ait rédigé sa notice explicative aurait empêché une diffusion plus large.
Victor Raulin publie en 1876 une nouvelle Carte géologique de la Gironde à partir de son esquisse manuscrite de 1848.
N°3 Carte géologique de la Gironde, V. Raulin, 1/180 000, 1876
Carte géologique de la Gironde
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1/180 000 environ
- Félix Victor Raulin (1815-1905), Professeur de géologie et de minéralogie à la Faculté des Sciences de Bordeaux (1846), docteur ès sciences naturelles (1848), membre de la SGF (1837), de la Société linnéenne de Bordeaux, de l'Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, du Comité des travaux historiques et scientifiques et de diverses sociétés savantes
- Bordeaux, Féret et fils, 1876
- 1 carte pliée entoilée, aquarelle, 96 x 72 cm
- Société Géologique de France, SGF C 63
La carte de 1876 est reprise de son esquisse manuscrite d'une carte géologique de la Gironde datée établie pour sa thèse de doctorat de 1848. Raulin a également réalisé une Carte géognostique du plateau tertiaire parisien (1843), et une Statistique géologique des départements de l'Yonne (1858) et des Landes (1897). La carte est dédicacée par l'auteur.
N°4 Carte géologique de la Charente, H. Coquand, 1/250 000, 1858
Carte géologique du département de la Charente
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1/250 000
- Henri Coquand (1813-1881), géologue, paléontologue, fondateur en 1838 du Muséum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence, sa ville natale, puis professeur de géologie et de minéralogie aux universités de Besançon, de Poitiers puis de Marseille. Il est l'inventeur (1857) des étages Coniacien, Santonien et Campanien. Membre de la SGF dès 1836, il est présenté par MM. Rivière et Ch. d’Orbigny. Il préside plusieurs Réunions extraordinaires de la Société, (Aix en 1842, Angoulême en 1857, Marseille en 1864) dont il restera un membre toute sa vie.
- Paris, 1858
- 1 carte pliée entoilée, 1 feuille colombier, chromolithographie , sur le fond de la carte d'État-Major.
- Société Géologique de France, SGF C 65
Pour en savoir plus :
C. Moreau et J. Gaudant : L'exploration géologique des Charentes (partie septentrionale du Bassin aquitain), Travaux du COFRHIGEO, T. XXIX, 2015 - http://annales.org/archives/cofrhigeo/moreau-gaudant-charentes.html
Le conseil général de la Charente retient dès 1848, Henri Coquand (1813-1881) pour réaliser ce travail. Chaque année, ce professeur de géologie de l'université de Besançon vient passer trois mois en Charente pour ses travaux de terrain. Il utilise les travaux de ses prédécesseurs, les critiquant et les complétant, comme ceux de William Manès sur la partie nord est du département. Il précise les études de d'Archiac sur le Purbeckien, confirme ses caractéristiques géologiques avec la présence de gypse et d'une faune d'eau douce. Puis, après avoir réaffirmé le caractère transgressif de la craie, Coquand constate l'absence de la « craie inférieure » et en contrepartie une magnifique série de la « craie supérieure ». En effet, celle-ci commence par des grès verts identifiés par Alcide d'Orbigny comme le Cénomanien, puis se poursuit par une succession de formations avec des contenus faunistiques significatifs qui lui permettent d'envisager de nouveaux étages qu'il va appeler le Coniacien en référence à la ville de Cognac et ses alentours, le Santonien pour la région de Saintes, le Campanien pour le « pays de la champagne » charentaise, dont le plus bel affleurement se trouve à Aubeterre-sur-Dronne, et enfin le Dordonien pour le département de la Dordogne. Seuls trois de ces étages restent dans la convention internationale : Le Coniacien, le Santonien et le Campanien. Quant au Dordonien, il sera remplacé par le Maastrichtien car il s'agissait plus d'un faciès particulier qu'un type général.
En 1858, il publie sa carte accompagnée d'une Description physique, géologique, paléontologique et minéralogique de la Charente, véritable mémoire de thèse de 962 pages. Ce travail reste encore une référence sur la géologie de ce département.
Mention spéciale : Porte l'étiquette : « Exposition Universelle 1855, Médaille de 1ère classe – Gravure sur Pierre et sur Cuivre, Lithographie, Avril Frères, Graveurs de la Préfecture de la Seine. Nouveau procédé d'exécution de planches pour l'impression en couleurs fournissant toutes les couleurs par 3 tirages, breveté S. G. D. G. ».
N°5 Carte géologique de la Charente-inférieure, G. Manès, 1/250 000, 1852
Carte géologique du département de la Charente-inférieure
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1/250 000
- William (ou Guillaume) Manès (1798-1881), Ingénieur des mines, dirige un temps les usines de Decazeville et termine sa carrière à Bordeaux comme ingénieur en chef des Mines. Il était membre de plusieurs sociétés savantes dont l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Bordeaux et la Société des Sciences naturelles de la Rochelle.
- Paris, Imprimerie impériale, 1852
- 1 carte pliée entoilée, chromolithographie sur le fond cartographique de l'Atlas national , 84 x 57 cm
- Société Géologique de France, SGF C 66
En 1846, le Conseil Général de Charente-Inférieure vote la réalisation de la carte géologique du département, en réponse à l'invitation de Victor Legrand, sous-secrétaire d’Etat aux travaux publics et directeur général des ponts et chaussées et des mines. Manès, originaire de Saujon (Charente-Maritime) vient alors de publier la Carte géologique du département de la Saône-et-Loire. Il se porte volontaire pour accomplir l'exploration géologique du département en 4 ans (1849-1852). Il dépose ses échantillons de roches et de minéraux aux musées de la Rochelle et de Saintes. Cette carte complète sa Description physique, géologique et minéralurgique du département de la Charente Inférieure, 1853, XV-271 pages. On lui doit également une Description géologique et industrielle du département de la Haute-Vienne (1833).
N°6 Carte géologique de la Touraine, F. Dujardin, 1837
Carte géologique de la Touraine
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Pas de mention d’échelle
- Félix Dujardin (1801-1861), naturaliste, Professeur de géologie et de minéralogie à l'Université de Toulouse en 1839, puis Professeur de zoologie et botanique à l'université de Rennes à partir de 1840, spécialiste des Invertébrés et des Protozoaires, membre correspondant de l'Académie des sciences (1859), membre de la SGF (1830 à 1837) et de plusieurs autres sociétés savantes.
- Paris, Société géologique de France, 1837
- 1 carte pliée dans un ouvrage, lithographie mise en aquarelle, 44 x 28 cm
- In Mémoire sur les couches du sol en Touraine et description des coquilles de la craie des faluns, Mémoires de la Société géologique de France, 1ère série, Tome II, Mémoire n°9, 1837.
- Société Géologique de France, YM1 T. 2-9
Félix Dujardin a levé une seule carte géologique, celle de son pays natal alors qu'il est en attente d'un poste de professeur et parcourt la Touraine à l'occasion d'excursions botaniques, zoologiques et géologiques (1828). Il présente son travail à la Société géologique de France en 1834.
N°7 Carte géologique de la Mayenne, E. Blavier, 1/263 000, 1837
Carte géologique de la Mayenne
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Échelle de 0,0000038 pour mètre [1:263 000]
- Édouard Blavier (1802-1887), Inspecteur général des mines, Professeur à l'École des mines de Saint-Etienne. Il rejoint la SGF en 1837, présenté par MM. Boblaye et Roberton et restera membre plus de trente ans. Il offre cette carte et l’ouvrage qui la contient en 1837, l’année de leur parution.
- Paris : Carillan-Goeury ; Le Mans : Deneau-Lagroie, 1837
- 1 carte pliée dans un ouvrage, lithographie de Monnoyer et mise en aquarelle, fond repris de l'Atlas national (1790), 42 x 54 cm,
- In Essai de statistique minéralogique et géologique du département de la Mayenne
- Société Géologique de France, SGF 60359
Dès 1833 le Conseil général de la Mayenne charge Edouard Blavier, l'ingénieur des mines en poste à Laval d'effectuer un inventaire des ressources minéralogiques dans un but pratique. Deux ans plus tard, il vote la publication de cette statistique. Elle est accompagnée d'une carte géologique et d'une planche de coupes.
Edouard Blavier naît à Paris le 22 février 1802. Il entre à Polytechnique en 1819, à l'École des mines en 1821. Encore aspirant ingénieur, il est nommé dès 1824 à l'École des mines de Saint-Etienne comme professeur d'éléments de mathématiques, de levés de plan et dessin ; il y ouvre un cours public de mécanique industrielle l'année suivante. En 1827, il est directeur des mines de Montjean et de Saint-Georges en Maine-et-Loire. Sa carrière se poursuit dans toute la france, Responsable du sous-arrondissement de Sarthe et Mayenne en 1835, ingénieur en chef à Toulouse en 1839, Responsable de l'arrondissement de Valenciennes en 1840, directeur général des mines d'Anzin en 1847, à la demande du sous-secrétaire d'État aux Travaux Publics, Responsable de l'arrondissement de Strasbourg en 1851, il contrôle l'exploitation des chemins de fer de l'Ouest en 1855.
Il achève sa carrière en tant qu'inspecteur général des mines à partir de 1856 et participe en 1863 à l'atlas souterrain de la ville de Paris.
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1997_num_104_3_3947
N°8 Carte géologique du Finistère, Bourassin, ~ 1/350 000, 1834
Essai d'une carte géologique du département du Finistère
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1/40 000
- Bourassin (1801- ? ), pharmacien à Quimper, naturaliste, membre de la Société Géologique de France (de 1838 à 1850), de la Société archéologique du Finistère et de plusieurs autres sociétés savantes.
- Quimper, 1834
- 1 carte à plat entoilée, lithographie mise en aquarelle, 35 x 44 cm
- Société Géologique de France, SGF C 279
Cet Essai d'une carte géologique du département du Finistère est un exemple de ces travaux d'érudits locaux conduits dès les années 1820, indépendamment des institutions nationales parisiennes.
On sait peu de choses de cet auteur. Proclamé membre de la Société géologique à la séance du 2 novembre 1835, il est présenté par Ami Boué et Bertrand Geslin. Il rédige la partie « Géologie » d’un ouvrage intitulé le Finistère en 1836, coordonné par Émile Souvestre et paru en 1838.
Dans un Annuaire historique et biographique des souverains de 1846, il est fait mention de « M. Bourassin, chimiste, membre de la Société géologique de France. Né à Lorient en 1801, il fit ses études au collège royal de Pontivy, fut reçu pharmacien en 1825 et exerça cette profession à Quimper. Vers 1830, des recherches souterraines près de Quimper font sources d’observations; il abandonna sa pharmacie, découvrit le prolongement du terrain houiller et divers minerais de cuivre, de plomb et de fer. Il fit tous les efforts pour exciter ses compatriotes à tenter l’exploitation de ces richesses souterraines. Il sut mettre à profit les courses qu’il fit dans le département et recueillit dans ses voyages les matériaux d’une carte géologique du Finistère, qu’il ne tarda pas à publier à ses frais. Cette carte est le premier monument géognostique élevé en Bretagne sur une certaine échelle. »
(Annuaire historique et biographique des souverains, Membres des principaux corps savants de diverses nations (II) T. II, Paris, Direction des Archives historiques, 1846)
Il offre cet essai de carte géologique à la Société lors de la séance du 23 mai 1836.
N°9 Carte géologique du Finistère (Nord), E. de Fourcy, 1/86 400, 1844
Carte géologique du Finistère (feuille Nord)
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1/86 400
- Michel-Eugène Lefébure de Fourcy (1812-1889), Ingénieur des mines (inspecteur général 2e classe, 1869), inspecteur général des carrières de Paris et de la Seine, membre de la SGF (1837-1846)
- Paris, Imprimerie de Kaeppelin, 1844
- 1 carte pliée entoilée en deux feuilles, sur le fond de la carte de Cassini*, mise en aquarelle en pleine couleur au pinceau ou en hachure à la plume, 160 x174 cm
- Société Géologique de France, SGF C 2
En 1835, Legrand, conseiller d'état et directeur général des Ponts-et-Chaussées et des Mines écrivit aux préfets pour qu'ils fassent lever une carte géologique de leur département et confient cette mission à un ingénieur des mines. Le Conseil général du Finistère vota aussitôt en ce sens et le travail fut confié à Fourcy. Il s'appuya sur les travaux antérieurs de Puillon Boblaye, Bourassin et Rivière et sur la carte géologique générale de France de Dufrénoy et Elie de Beaumont alors en cours de réalisation.
Notice accompagnant la carte géologique du Finistère :
« Conformément à sa circulaire du 30 août 1835, M. le Directeur Général des Ponts-et-Chaussées et des Mines, me remit, avant mon départ, un fragment de la carte géologique de la France, représentant le département que j’avais mission d’explorer […] Le fragment de carte géologique qui me fut remis n’était, comme on l’a vu, qu’un canevas à remplir ; il fallait et y rectifier les erreurs de limites que l’étendue de la tâche confiée aux auteurs de la carte de France ne leur avait point permis d’éviter, et y introduire les subdivisions de terrains, les pentes et directions de couches, les accidents de structure, les gisements de substances utiles, en un mot, toutes les indications de détail qui n’avaient pu figurer sur la carte de France, soit à cause des lacunes qu’offraient les tournées employées aux explorations, soit même par suite des faibles dimensions de l’échelle qui a été adoptée pour cette carte. »
« J’ai consacré à la reconnaissance géologique du Finistère toute la campagne de 1836, et une partie de campagne de 1837. Il résulte d’un relevé fait jour par jour sur mes notes de voyage, que j’ai parcouru dans ce département, à pied, le marteau à la main, 3200 kilomètres ou 800 lieues de poste. J’ai donc le droit de penser dans les limites de temps et de dépense* assignées à l’exécution des cartes géologiques départementales, nul département n’aura été plus consciencieusement exploré que celui du Finistère. »
* La carte géologique du Finistère n’a guère coûté plus de 4500 fr., indemnités de tournées et frais de publication réunis. Elle a été tirée à 240 exemplaires. Le dessin, le tirage et le coloriage de la carte figurent à eux seuls pour 2000 fr. dans la somme de 4500 fr. La modicité du crédit dans lequel j’ai dû me tenir justifie assez la concision du texte explicatif. »
Fourcy a également réalisé les cartes géologiques des départements des Côtes-du-Nord (1844), du Morbihan (1848) et du Loiret (1859).
Il est intéressant de noter qu’il utilise la carte de Cassini comme fond topographique.
*La Carte de France dite « Carte de Cassini » doit son nom à une lignée d’astronomes et de géographes d’origine italienne qui s’installent en France dans le dernier tiers du XVIIe siècle. Lancée sous les auspices de l’Académie des Sciences en 1747, elle résulte du travail de nombreux savants et ingénieurs qui, pendant un siècle et demi, mettent au point de nouvelles méthodes de relevés.
Pour en savoir plus : http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/7_cassini.htm
N°10 Carte géologique de la Manche, A. de Caumont, ~ 1/200 000, 1838
Carte géologique du département de la Manche (feuille Nord)
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Echelle de 20 000 mètres, échelle de 10 000 toises [environ 1/180 000]
- Arcisse de Caumont (1801-1873), juriste de formation, archéologue, fondateur de nombreuses sociétés savantes régionales et nationales (Société linnéenne de Normandie, Société des antiquaires de Normandie, Société française d'archéologie, Institut des Provinces de France), membre de très nombreuses sociétés savantes dont la SGF.
- Paris, Derache, [c.1830]
- 1 carte pliée entoilée, lithographie mise en aquarelle, sur un fond de carte réduit d’après la carte de Cassini, 48 x 60 cm
- Société géologique de France, SGF C 280
La carte comporte une feuille Nord et une feuille Sud. Elle est présentée à la Société linnéenne du Calvados dès 1825 et le Conseil départemental de la Manche vote aussitôt une aide de 800 francs pour en accélérer la publication. Elle s'inscrit dans un projet de la Société Linnéenne de Normandie de réaliser les cartes géologiques de tous les départements normands.
Arcisse de Caumont fut membre de la SGF dès 1830, l’année de sa fondation. Il participa à la première Réunion extraordinaire, à Caen en 1832, et resta membre plusieurs années, offrant cette carte géologique de la Manche en 1838.
N°11 Carte géologique du Calvados (Nord), A. de Caumont, ~ 1/200 000, 1825
Carte géologique du département du Calvados
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1/200 000 environ (20 000 mètres ou 2 myriamètres, 5 lieues de poste ou 10 000 toises)
- Arcisse de Caumont (1801-1873), juriste de formation, archéologue, fondateur de nombreuses sociétés savantes régionales et nationales (Société linnéenne de Normandie, Société des antiquaires de Normandie, Société française d'archéologie, Institut des Provinces de France), membre de très nombreuses sociétés savantes dont la SGF.
- Paris, Lithographie M. C. L. Maufras, 1825
- 1 carte pliée entoilée, lithographie mise en aquarelle, relief par estompage, légende réalisée à la plume, 57 x 83 cm
- Société géologique de France, SGF C 287
Cette carte levée à l'initiative et aux frais d'Arcisse de Caumont, avec le soutien de sociétés savantes locales, est publiée avant le lancement du projet national d'une carte géologique détaillée de la France (1835). De Caumont, à travers les sociétés savantes régionales et locales, encourage le développement scientifique des provinces sans attendre les décisions de la capitale.
Arcisse de Caumont fut membre de la SGF dès 1830, l’année de sa fondation. Il participa à la première Réunion extraordinaire, à Caen en 1832, et resta membre plusieurs années.
N°12 Carte géologique du Bassin de Paris, G. Cuvier & A. Brongniart, 1835
Carte géognostique des environs de Paris (3e édition)
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Pas de mention d’échelle
- Georges Cuvier (1769-1832) et Alexandre Brongniart (1770-1847)
- Georges Cuvier : zoologiste, père de la paléontologie. Professeur d’histoire naturelle et d’anatomie comparée au Collège de France, Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, secrétaire perpétuel à l’Institut, membre de nombreuses sociétés savantes dans le monde.
- Alexandre Brongniart : minéralogiste, géologue réputé. Ingénieur en chef des mines, nommé Directeur de la Manufacture nationale de porcelaine de Sèvres en 1800, et Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle en 1822. Il fut Président de la SGF en 1832 et 1840.
- Paris, Edmond d’Ocagne, 1835
- In Description géologique des environs de Paris, 3e édition, Vol. 2 : Atlas
- 1 carte pliée dans un ouvrage, lithographie mise en aquarelle , 46 x 40 cm
- Société Géologique de France, SGF 61023-II
La 1re édition de cette carte en 1810, en complément de l'Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, est considérée comme la première carte géologique moderne. Les fossiles ne sont plus de simples objets pour la description d'une strate mais des archives pour reconstituer une histoire et pour dater les strates. Pour la première fois, une carte regroupe les terrains en formations, insiste sur l’importance du renouvellement des faunes d’une formation à la suivante, et distingue des terrains marins et des terrains d’eau douce.
Pour en savoir plus:
- Taquet P. (2009). – Les contributions respectives de Georges Cuvier et d'Alexandre Brongniart à l'élaboration de l'Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, d'après les manuscrits retrouvés d'Alexandre Brongniart. Travaux du Comité français d'histoire de la géologie, 3e série, T. XXIII, p.1-16.
- http://annales.org/archives/cofrhigeo/cuvier-brongniart.html
- https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00911668
- Rétif P. (2017). – De la cartographie dans l'histoire de la géologie des granites. Thèse de Doctorat, Univ. de Nantes, 698 p. - https://www.theses.fr/2017NANT2010
N°13 Coupe théorique du Bassin de Paris, G. Cuvier & A. Brongniart, 1832
Coupe théorique des divers terrains, roches et minéraux qui entrent dans la composition du sol du bassin de Paris
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Pas de mention d’échelle
- Georges Cuvier (1769-1832) et Alexandre Brongniart (1770-1847)
- Georges Cuvier : zoologiste, père de la paléontologie. Professeur d’histoire naturelle et d’anatomie comparée au Collège de France, Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, secrétaire perpétuel à l’Institut, membre de nombreuses sociétés savantes dans le monde.
- Alexandre Brongniart : minéralogiste, géologue réputé. Ingénieur en chef des mines, nommé Directeur de la Manufacture nationale de porcelaine de Sèvres en 1800, et Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle en 1822. Il fut Président de la SGF en 1832 et 1840.
- Paris, chez Clerget, 1832
- 1 coupe en couleur, lithographie et mise en aquarelle, 29 x 36 cm
- Société Géologique de France, SGF C 329
La 1re édition de cette carte en 1810, en complément de l'Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, est considérée comme la première carte géologique moderne. Les fossiles ne sont plus de simples objets pour la description d'une strate mais des archives pour reconstituer une histoire et pour dater les strates. Pour la première fois, une carte regroupe les terrains en formations, insiste sur l’importance du renouvellement des faunes d’une formation à la suivante, et distingue des terrains marins et des terrains d’eau douce.
- Taquet P. (2009). – Les contributions respectives de Georges Cuvier et d'Alexandre Brongniart à l'élaboration de l'Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, d'après les manuscrits retrouvés d'Alexandre Brongniart. Travaux du Comité français d'histoire de la géologie, 3e série, T. XXIII, p.1-16.
- http://annales.org/archives/cofrhigeo/cuvier-brongniart.html
- https://halshs.archives-ouvertes.fr/hal-00911668
- Rétif P. (2017). – De la cartographie dans l'histoire de la géologie des granites. Thèse de Doctorat, Univ. de Nantes, 698 p. - https://www.theses.fr/2017NANT2010
N°14 Carte géologique de l'Aisne, A. d'Archiac, 1/160 000, 1842
Carte géologique du département de l'Aisne
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1/160 000
- Étienne Jules Adolphe Desmier de Saint-Simon, vicomte d'Archiac (1802-1868), officier de cavalerie, géologue et paléontologue, Professeur au Muséum national d’histoire naturelle, Président de la SGF en 1844, 1849 et 1854, membre de la Geological Society (médaille Wollaston), membre de l'Académie des sciences (1857)
- Paris, Société géologique de France, 1842
- 1 carte pliée entoilé, format grand-aigle, chromolithographie, 94 x 63 cm
- Société géologique de France, SGF C 796
Adolphe d’Archiac est proclamé membre de la SGF en 1830, présenté par MM. Graves et Mutel-Delisle, et décrit comme un ancien officier de cavalerie. Il restera membre tout au long de sa vie, que ce soit en tant que membre du Conseil, membre de diverses Commissions (Bulletin, Mémoires, Comptabilité) ; Secrétaire en 1838, 1839, 1841, 1842 ; Vice-Président à six reprises et Président de la Société en 1844, 1849 et 1854.
Il présente en décembre 1840 sa Description géologique du département de l’Aisne.
« La carte, dont la minute a été faite sur les feuilles publiées par le dépôt de la guerre, offre 21 teintes représentant les principales divisions des terrains. Les exploitations de lignite, celles de gypse, les forges et les usines dont les produits résultent du traitement des substances minérales extraites dans le département, les fours à chaux, les briqueteries, les tuileries et les fabriques de carreaux, les carrières de pierres calcaires, de grès, de schistes, de sable, de cailloux et d’argile, les galeries d’exploitation, le plongement des couches et les lignes suivant lesquelles les coupes ont été faites sont indiqués sur cette carte par des signes spéciaux. »
La carte est « exécutée et publiée sous les auspices de Mr Legrand, sous-secrétaire d’Etat des Travaux publics par M. le vicomte d’Archiac, éditée par la Société géologique de France. »
Les coupes et planches accompagnant cette carte sont publiées dans les Mémoires de la Société géologique de France, Tome V, Mémoire n°3, 1843 : Description géologique du département de l’Aisne : coupes générales, coupes particulières du terrain tertiaire, coupes particulières du terrain secondaire et de transition, coupe théorique des terrains du département de l’Aisne, 7 planches de fossiles.
N°15 Carte géologique de la Meurthe, C.-F. Guibal, 1/200 000, 1844
Département de la Meurthe
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1/200 000
- Guibal
- Nancy, Pfeiffer, 1844
- 1 carte à plat, fond lithographique mis en aquarelle, 63 x 44 cm
- Société Géologique de France, C 285
- [Dédicace et don de Guibal à la SGF]
Guibal devient membre de la Société géologique en 1841, présenté par MM. Walferdin et Alcide d’Orbigny. D ‘après les archives, c’est un ancien élève de l’École Polytechnique de Nancy, devenu aux alentours de 1850 « Juge de Paix ». Son prénom n’apparaît pas dans les archives, rendant difficile son identification, d’autant plus qu’une carte de la Meurthe est répertoriée sur le site de l’École des Mines qui ressemble beaucoup à cet exemplaire.
https://patrimoine.mines-paristech.fr/document/Beaumont_06_002
Les deux cartes sont légèrement différentes. Les deux portent « Département de la Meurthe, dressée par M. Guibal pour la statistique du département par Henri Lepage, éditée par Pfeiffer, Libraire à Nancy, 1844. »
La carte d’Élie de Beaumont est disponible sur le site de l’École des mines, pas dans le dossier des cartes départementales, mais Archives d'Élie de Beaumont, dossier 6 : notes géologiques diverses, certaines se rapportant à la Carte géologique de France.
Elle porte le titre : « Essai d’une carte géologique en attendant celle à laquelle travaille M. Levallois, Ingénieur en chef des mines »
On trouve quelques différences entre les deux légendes : la case "marnes irisées" porte une mention supplémentaire sur la carte de Guibal, quelques différences pour les gypses et pour les gneiss.
L’identité de l’auteur, après quelques recherches, semble être Charles-François Guibal (1781-1861), magistrat à Nancy et membre de l'Académie de Stanislas, petit-fils du sculpteur Dieudonné-Barthélemy Guibal, (1699-1757, auteur, entre autres, des célèbres fontaines de Neptune et d'Amphitrite de la place Stanislas).
Charles-François Guibal est diplômé de l'Ecole Polytechnique en 1800, il se marie le 16 avril 1806 avec Rose Drouin : l'acte de mariage porte comme profession « Professeur de dessin à l'école d'artillerie de Valence. » Il est ensuite professeur à l'école militaire de Douai, mais ayant fait aussi des études de droit, il abandonne le professorat et s'installe à Lunévillle comme avoué, puis comme notaire.Il est finalement nommé juge de paix à Nancy, où il s'installe en 1831.
Charles-François Guibal, cultivait les diverses sciences (géométrie, géologie, paléontologie...), voire même la poésie (« Ruth, poème en trois chants », 1818, où il se présente comme « ex-professeur à l'école d'artillerie de Valence, avoué à Lunéville, et adjoint au maire de la même ville »).
Passionné de botanique, et, orchidophile émérite, il herborisait avec ses deux petits-fils (Charles-Paul et René Zeiller) à travers les bois et les coteaux des environs de Nancy. A compter de 1860, les accompagne dans leurs promenades, l'ami de lycée de René ... Émile Gallé, industriel, maitre verrier, ébéniste, céramiste, un des pionniers de l'art nouveau et fondateur de Nancy (1846-1904), comme on le lit dans l'article des Mémoires de l'Académie de Stanislas reproduit ci-dessous :
[...] Nous arrivons au grand-père de René Zeiller, Charles-François, figure très originale et que des liens nombreux rattachent à l'Académie de Stanislas. Né à Lunéville en 1781, il était admis comme « membre associé » de notre Compagnie en 1818, et s'étant fixé à Nancy en 1831, il devenait en 1833 membre titulaire. C'était un esprit encyclopédique, comme on en rencontrait à cette époque, et la liste de ses productions offertes à l'Académie peut donner une idée de la variété de ses occupations. Il débute en effet par un discours en vers sur l'Education, dont une partie nous a été conservée, celle où il stigmatise l'Ignorant. Puis c'est un mémoire, de 1838, sur le système métrique un autre, de 1844, sur les tangentes au cercle, et, en 1861, la Théorie de l'art du dessin, dont l'Académie, vote l'impression. Très dévoué, à ses devoirs académiques, il remplit pendant plusieurs années les fonctions de président de la Commission pour l'impression des mémoires, qu'il cède ensuit à Soyer-Willemet. Son ouvrage capital, qu'il soumet à la Compagnie en 1861 et 1862, c'est la « Géologie et paléontologie du département de la Meurthe » dont la partie paléontologique comprend des planches et une liste de-fossiles pour, chaque terrain depuis le grès bigarré. L'Académie, dont le président était alors Jérôme Nicklès vote l'impression de cet ouvrage, que complète une carte géologique au 200.000e, la première que nous possédions sur notre région. L'auteur se qualifie : élève de l'École polytechnique en 1800, ancien juge de paix à Nancy, petit-fils du sculpteur des ducs de Lorraine Léopold et Stanislas. Poète, mathématicien, magistrat, géologue, Charles-François Guibal cultivait aussi avec Godron la botanique ; il fut enfin professeur bénévole à l'EcoIe des sciences appliquées temporairement organisée dans notre ville avant le rétablissement des Facultés. II eut certainement une influence très grande sur la formation intellectuelle de son petit-fils « C'est à lui, dit René Zeiller dans sa demande d'admission à notre Académie en 1894, c'est au goût qu'il avait su me communiquer pour l'histoire naturelle, que je dois de m'être consacré plus tard aux études de paléontologie végétale. »
La mention de don dans le Bulletin de la Société géologique de France : « De la part de M. Guibal : Carte du département de la Meurthe, coloriée géologiquement par lui pour la statistique de ce département par M. Henri Lepage, une feuille colombier, Nancy, Pfeiffer, 1844 » semble désigner Guibal comme étant l’auteur de l’exemplaire de la SGF, tout comme sa dédicace en haut de la feuille : « À la Société géologique de France, de la part de l’auteur ».
Pour en savoir plus sur Guibal : cliquez-ici
(son matricule avec sa description physique est disponible au téléchargement)
- http://www.blamont.info/textes762.html
- http://facultes19.ish-lyon.cnrs.fr/fiche.php?indice=495
- https://www.academie-stanislas.org/academiestanislas/index.php/historique/archives-et-documents/dossiers-des-membres
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2002594/f126.item
Pour télécharger son Mémoire sur le terrain jurassique de la Meurthe : cliquez-ici
Sur Émile Gallé et l’influence de Guibal sur sa passion pour la botanique ;
- http://ipubli-inserm.inist.fr/bitstream/handle/10608/5656/MS_2005_12_1096.html
- https://www.erudit.org/fr/revues/ms/2005-v21-n12-ms1023/012018ar/
N°16 Carte géognostique des Vosges, H. Hogard, 1837
Carte géognostique du département des Vosges
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1/360 000
- Henri-Charles Hogard (1808-1880), agent-voyer en chef du département des Vosges, géologue, membre de la Société d'émulation des Vosges, de la loge maçonnique « la Fraternité vosgienne », de la Société géologique de France de 1831 à 1876 (présenté par MM. Élie de Beaumont et Dufrénoy), Président de la Réunion extraordinaire de la SGF à Épinal en 1847, membre de la Société impériale minéralogique de Saint-Pétersbourg.
- Épinal, Lithographie Ponton et fils, 1837
- 1 carte pliée entoilée, lithographie mise en aquarelle, 46 x 60 cm
- In Description minéralogique et géologique des régions granitique et arénacée du système des Vosges, avec un atlas contenant une carte géognostique des Vosges, plusieurs vues et coupes, 1837, 423 pages
- Société Géologique de France, SGF C 78
Hogard publie en 1845 une Carte géologique des Vosges au 1/120 000 (Mulhouse, imprimerie lithographique Engelmann).
Ses travaux sur les traces d'une glaciation ancienne dans les Vosges en font un précurseur de la géomorphologie. Son intérêt grandissant pour les glaciers le conduira à effectuer plusieurs séjours dans les Alpes, notamment en Suisse, aux côtés d’Agassiz lui-même (André Weisrock, 1999).
Pour en savoir plus sur Henri Hogard : https://journals.openedition.org/rge/4480?lang=en
N°17 Carte Rhône Saône Loire, C.- A. Rozet, 1840
Carte géognostique de la masse de montagnes qui sépare la Loire du Rhône et de la Saône
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Pas de mention d’échelle
- Claude-Antoine Rozet (1798-1858), ingénieur-géographe officier d'état-major en charge des opérations topographiques et géodésiques de la carte de France, Professeur à l'École des ingénieurs géographes, membre de la Société géologique dès sa fondation en 1830.
- Paris, Société géologique de France, 1840
- 1 carte pliée dans un ouvrage, aquarelle, 46 x 22 cm
- In Mémoire géologique sur la masse de montagnes qui séparent le cours de la Loire de ceux du Rhône et de la Saône, Mémoires de la Société géologique de France, 1ère série, Tome IV, Mémoire n°2, planche V.
- Société Géologique de France, SGF YM1 T.4-2
Cette carte et ce mémoire sont issus des observations géologiques que Rozet a effectuées durant les cinq années où il parcourait cette région pour le lever de la carte de France. La carte est établie à partir de ses reports originaux sur les feuilles de la carte de Cassini*. Elle est accompagnée de 2 planches de coupes naturelles. Rozet voyait dans ce travail une contribution à l'étude des roches plutoniques particulièrement fréquentes sur ce territoire.
À propos de l’auteur : Rozet occupe divers postes à la SGF : Membre du Conseil (1838, 1839, 1840, 1843, 1844, 1847, 1848), Vice-Secrétaire en 1834-1835, Secrétaire pour la France en 1836 et 1837, et Vice-Président à deux reprises, en 1842 et 1847. Ancien élève de l’École Polytechnique, Capitaine au Corps royal d'Étal Major, Professeur de Géologie à l'Athénée royal, il est membre de la Société d’Histoire naturelle de Paris, Correspondant des sociétés linnéenne de Normandie et d’agriculture de Boulogne-sur-Mer, membre de la Société philomathique de Paris, et directeur de publication de l’éphémère Journal de géologie avec Ami Boué et A.-C. Jobert, publié en 1830-1831.
*La Carte de France dite « Carte de Cassini » doit son nom à une lignée d’astronomes et de géographes d’origine italienne qui s’installent en France dans le dernier tiers du XVIIe siècle. Lancée sous les auspices de l’Académie des Sciences en 1747, elle résulte du travail de nombreux savants et ingénieurs qui, pendant un siècle et demi, mettent au point de nouvelles méthodes de relevés.
Pour en savoir plus : http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/7_cassini.htm
N°18 Carte géologique du canton de Tarare, T. Ébray, 1/40 000, ~ 1875
Carte géologique du département du Rhône, canton de Tarare
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1/40 000
- Théophile Ebray (1823-1879), ingénieur civil, attaché au chemin de fer d’Orléans, membre de la Société géologique de France à partir de 1854, présenté par Alcide d’Orbigny et Albert Gaudry, membre de la Société des ingénieurs civils, et de la Société vaudoise d’Histoire naturelle, membre fondateur de l’Académie de Lyon, de la Société d'agriculture, d'histoire naturelle et arts utiles et de la Société des sciences industrielles de la même ville, de la société des sciences naturelles de l'Yonne, de la Société linnéenne de Normandie…
- 1875 (année à laquelle Ébray présente sa carte à la SGF)
- 1 carte à plat, technique, fond topographique d’Eugène Rembielinski (graveur et cartographe), chromolithographie (?), 93 x 70 cm
- Société Géologique de France, C 305
Né à Bâle, Charles-Henri-Théophile Ébray étudie à l’Ecole centrale de Paris avant d’être attaché à la Compagnie de chemin de fer d’Orléans. En 1856, la Compagnie de Paris à Lyon et à la Méditerranée le nomme chef de section pour la construction d’une partie de la ligne du Bourbonnais, des Loges à la Charité. En, 1862, toujours pour la Compagnie du chemin de fer de Paris à la Méditerranée, il est directeur du percement de la montagne des Sauvages, sur la ligne de Lyon à Roanne par Tarare.
Il prévoit d’établir la carte géologique du département du Rhône, qui avait été successivement entreprise et délaissée par J. Fournet et Victor Thiollière, sur une grande échelle en se servant des cartes cantonales au 40,000e. Il pense même à faire des cartes à la fois agronomiques et géologiques en mettant en couleur les feuilles cadastrales d’assemblage de chaque commune. Ébray contacte Albert Falsan pour joindre leurs travaux et dresser l’ensemble de la carte géologique du département du Rhône.
Il achève successivement les feuilles d’Anse, de Villefranche, de Belleville, de Tarare, mais ne peut terminer celles de l’Arbresle et du Bois-d’Oingt, qui étaient pourtant très avancées. Celle de Beaujeu fut à peine ébauchée. Falsan, occupé par sa monographie géologique du Mont-d’or lyonnais ne peut publier avec lui qu’une légende générale pour représenter les terrains sédimentaires et éruptifs du département.
D’après Falsan, Ebray « voulait grouper en une grande association tous les géologues, tous les amis des sciences naturelles, sans distinction d'école et de parti. Le but était de faire une carte géologique de France, à l'exécution de laquelle le plus de personnes seraient conviées et pourraient agir directement par leurs travaux, ou indirectement par des subventions pécuniaires. Il trouvait que l'ancien service, chargé par l'État d'entreprendre ce grand travail, sous la direction d'Élie de Beaumont, avait des bases trop restreintes, et que le nombre du personnel n'était pas en proportion avec la grandeur du projet. »
Il est aussi connu pour ses études géologiques et paléontologiques sur le département de la Nièvre, publiées de 1858 à 1872.
N°19 Carte géologique de la Savoie…, A. Sismonda, 1/50 000, 1862
Carta geologica di Savoja, Piemonte e Liguria
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1/50 000
- Angelo Sismonda (1807-1878), Professeur de minéralogie à Turin, membre de l'académie des sciences de Turin (1835), de l'Académie Léopoldine (1840), de l'Académie des Lincei, membre de la Société géologique de France dès 1832 (présenté par MM. Boué et Michelin) jusqu’à la fin de sa vie, soit plus de quarante ans.
- Lieu d’édition inconnu, 1862
- 1 carte pliée entoilée, chromolithographie, 74 x 85 cm
- Société Géologique de France, SGF C 185
En 1828, Sismonda suit les cours de Brongniart, de Brochant de Villiers et de Elie de Beaumont avec lequel il resta très lié toute sa carrière. En 1834, il accompagne Elie de Beaumont et Dufrénoy lors de leur exploration géologique des Alpes-Maritimes et des Apennins pour l'établissement de la carte géologique de France. Il en conçoit le projet d'une carte géologique du Piémont et de la Savoie selon les mêmes critères. Ses observations géologiques sont publiées régulièrement dans les Mémoires de l'Académie des sciences, mais la publication de sa carte est retardée par ses travaux sur l'exploitation du lignite et le creusement du tunnel du Fréjus. La Savoie est annexée à la France par le traité de Turin en 1860. Sismonda reprend ses travaux cartographiques et publie sa Carte de la Savoie, du Piémont et de la Ligurie en 1862.
N°20 Carte géologique de la Corse, É. Gueymard, 1824
Essai d’une carte géologique et minéralogique de la Corse
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Pas de mention d’échelle
- Émile Gueymard (1788-1869), Ingénieur en chef des mines, Professeur d'histoire naturelle à la Faculté des sciences de Grenoble (1824), doyen de cette Faculté (1849). Il est membre de plusieurs sociétés savantes dont la SGF. Présenté en 1834 par MM. Dufrénoy et Élie de Beaumont en 1834, il est président de la Réunion extraordinaire de la SGF à Grenoble en 1840, et reste membre jusqu’en 1848, où il est candidat malheureux à la députation.
- Paris, Treuttel et Wurtz, 1824
- 1 carte pliée, lithographie mise en aquarelle, 49 x 32 cm,
- In Sur la géologie et la minéralogie de l’île de Corse (extrait d’un voyage fait dans cette île, en 1820), Annales des Mines, Série 1, T. IX
- Société géologique de France, SGF 151-VII/1824
Cet essai d'une carte géologique et minéralogique de la Corse est prolongé par une œuvre pionnière de cartographie alpine : cartes et statistiques géologiques et minéralogiques des Hautes-Alpes (1830), de l'Isère (1831). Cette petite carte géologique de la Corse est l'une des premières cartes géologiques d'un département.
Pour en savoir plus sur Émile Gueymard :
- http://www.annales.org/archives/x/gueymard.html
- https://www.persee.fr/doc/linly_0366-1326_1978_num_47_10_10338
N°21 Carte géologique de la Corse, J. Reynaud, 1833
Carte géologique de la Corse
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Pas de mention d’échelle
- Jean Reynaud (1806-1863), Ingénieur des Mines, philosophe, homme d'état, son œuvre de géologue est restée secondaire par rapport à ses engagements politiques et philosophiques.
- Paris, Société Géologique de France, 1833
- 1 carte pliée dans un ouvrage, lithographie mise en aquarelle, 46 x 29 cm
- In Mémoire sur la constitution géologique de la Corse, Mémoires de la Société géologique de France, 1ère série, T. 1
- Société Géologique de France, SGF YM1 T.1-1
Jean Reynaud est nommé en poste en Corse à sa sortie de l'École des mines en 1829, mais la Révolution de Juillet l'éloigne de la géologie au profit de l'engagement politique et philosophique. De ses propres dires, cette carte géologique de la Corse et le mémoire qui la renferme ont été établis « dans le courant de l'été de 1830, à la suite de quelques courses à travers les montagnes de cette île, par un voyageur dont la géologie n'était point le but spécial ».
N°22 Carte géologique des Bouches-du-Rhône, P. Matheron, 1839
Carte géologique du département des Bouches-du-Rhône
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Échelle inconnnue
- Philippe Matheron (1807-1899), Agent-voyer en chef du département des Bouches-du-Rhône (1836), puis chef de division du chemin de fer de Marseille à Avignon (1844), ingénieur, il termine sa carrière comme inspecteur général des Chantiers de la Méditerranée. Il est membre de plusieurs sociétés savantes dont la SGF (1840) et la Société d'émulation de Marseille. À partir de 1859, il se consacre essentiellement à la géologie.
- Marseille : Carnaud fils Imprimeur, 1839
- 1 carte dans un ouvrage, avec coupe entre Cassis et Rognes et coupe des Alpines, aquarelle, 15 x 21 cm,
- In Essai sur la constitution géognostique du département des Bouches-du-Rhône
- Société Géologique de France, SGF 65011
Matheron publie ses premières Observations sur les terrains tertiaires du département des Bouches-du-Rhône en 1832. Dès 1836 (?), le préfet des Bouches-du-Rhône lui confie le lever des cartes géologique et topographique du département dans le cadre de ses fonctions d'agent-voyer en chef. L'Essai sur la constitution géognostique du département est publié en 1839 à la demande de la Société de statistique de Marseille : la statistique précédente était obsolète.
Sur l’auteur : Son père, Jean Esprit Matheron, géomètre distingué, lui donna ses premières notions de géométrie. Elève à l'école des Beaux-Arts de Marseille à partir de 1819, il continue à aider son père à lever des plans cadastraux et, parallèlement, il suit des cours publics de physique, de chimie et de mathématiques.
En 1836, il obtient au concours, avec le premier rang, le poste d'agent voyer en chef du département des Bouches-du-Rhône. La construction de la ligne de chemin de fer de Marseille à Paris va lui fournir un important champ d'expérience. Responsable du percement du tunnel de la Nerthe dont l'exécution dure quatre ans, il publie en 1846 dans le Bulletin de la Société Géologique de France sa note « sur les terrains traversés par le souterrain de la Nerthe près Marseille »
Il est nommé chef de division du chemin de fer de Marseille à Avignon en 1844, et, sous la direction de P. Talabot, il participe à la construction de la gare Saint-Charles à Marseille. Il est appelé en 1848 comme directeur de la compagnie adjudicataire de l'approfondissement de la rade de Toulon. Les excellents résultats obtenus font que, sur proposition du Ministre de la Marine, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 31 décembre 1852.
La fin de sa carrière d'ingénieur a pour cadre la Compagnie des Forges et Chantiers de la Méditerranée où, avec le titre d'inspecteur général, il avait reçu pour mission de préparer l'installation des ateliers de construction navale de La Seyne.
Il est proclamé membre de la Société géologique en 1840, présenté par MM. Coquand et Michelin, et le restera jusqu’à sa mort en 1899.
Pour en savoir plus sur Philippe Matheron (PDF à télécharger) : Cliquer ici
N°23 carte géologique des Bouches-du-Rhône, P. Matheron, 1/150 000, 1843
Carte géologique du département des Bouches-du-Rhône
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1/150 000
- Philippe Matheron (1807-1899)
- Marseille, A. Matheron et Mazaudier Impr., 1843
- 1 carte pliée entoilée, lithographie mise en aquarelle, 70 x 95 cm
- Société Géologique de France, SGF C 54
Pour sa seconde carte géologique du département des Bouches-du-Rhône, Matheron s'appuie sur la carte topographique en 4 feuilles à l'échelle du 1/75 000 qu'il vient de dresser et qu'il a offert à la SGF lors de sa réunion extraordinaire à Aix en 1842. À cette même date il publie un Catalogue méthodique et descriptif des corps organisés fossiles... comportant 238 espèces dont les rudistes urgoniens de la Basse-Provence.
Matheron publie ses premières Observations sur les terrains tertiaires du département des Bouches-du-Rhône en 1832. Dès 1836 (?), le préfet des Bouches-du-Rhône lui confie le lever des cartes géologique et topographique du département dans le cadre de ses fonctions d'agent-voyer en chef. L'Essai sur la constitution géognostique du département est publié en 1839 à la demande de la Société de statistique de Marseille : la statistique précédente était obsolète.
Sur l’auteur : Son père, Jean Esprit Matheron, géomètre distingué, lui donna ses premières notions de géométrie. Elève à l'école des Beaux-Arts de Marseille à partir de 1819, il continue à aider son père à lever des plans cadastraux et, parallèlement, il suit des cours publics de physique, de chimie et de mathématiques.
En 1836, il obtient au concours, avec le premier rang, le poste d'agent voyer en chef du département des Bouches-du-Rhône. La construction de la ligne de chemin de fer de Marseille à Paris va lui fournir un important champ d'expérience. Responsable du percement du tunnel de la Nerthe dont l'exécution dure quatre ans, il publie en 1846 dans le Bulletin de la Société Géologique de France sa note « sur les terrains traversés par le souterrain de la Nerthe près Marseille »
Il est nommé chef de division du chemin de fer de Marseille à Avignon en 1844, et, sous la direction de P. Talabot, il participe à la construction de la gare Saint-Charles à Marseille. Il est appelé en 1848 comme directeur de la compagnie adjudicataire de l'approfondissement de la rade de Toulon. Les excellents résultats obtenus font que, sur proposition du Ministre de la Marine, il est fait chevalier de la Légion d'Honneur le 31 décembre 1852.
La fin de sa carrière d'ingénieur a pour cadre la Compagnie des Forges et Chantiers de la Méditerranée où, avec le titre d'inspecteur général, il avait reçu pour mission de préparer l'installation des ateliers de construction navale de La Seyne.
Il est proclamé membre de la Société géologique en 1840, présenté par MM. Coquand et Michelin, et le restera jusqu’à sa mort en 1899.
Pour en savoir plus sur Philippe Matheron (PDF à télécharger) : Cliquer ici
N°24 Carte géologique de l'Ardèche, J.-B. Dalmas, 1/160 000, 1859
Carte géologique du département de l'Ardèche indiquant les mines, les carrières, les cours d'eau, les montagnes, toutes les voies de communication, etc
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1/160 000
- Jean-Baptiste Dalmas (1811-1881), inspecteur des enfants assistés, notaire, propriétaire à Rozières (Ardèche), géologue, fondateur du Musée géologique de Privas (1850), membre de la SGF à partir de 1852, présenté par MM. Ch. d’Orbigny et A. Gaudry, et de plusieurs sociétés savantes, dont la Société académique du Puy.
- Lyon, Imprimerie de Louis Perrin, 1859
- 1 carte pliée entoilée, aquarelle, 70 x 98 cm ; gravée par Lemaître
- À associer à Notice géologique et minéralogique du département de l'Ardèche ou explication des terrains, des mines et carrières indiquées dans sa carte géologique, 1859
- Société géologique de France C 52
Jean-Baptiste Dalmas fut receveur des finances à Largentière puis notaire au Béage, il se retira ensuite à Rosières et rédigea plusieurs ouvrages géologiques, dont un Itinéraire du géologue et du naturaliste dans l'Ardèche et une partie de la Haute-Loire (1852).
« La propagation de cette science [la géologie] est donc un devoir pour tout homme qui se préoccupe de l'intérêt de ses concitoyens et de la richesse, je dirais même de la puissance de la France » (Dalmas, 1859).
N°25 Carte géologique du Puy-de-Dôme, f. 22 (détail), H.Lecoq, 1/40 000, 1861
Atlas géologique du Puy-de-Dôme à l’échelle du 40/1000, feuille 22
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1/40 000
- Henri Lecoq (1802-1871), pharmacien, naturaliste, Professeur d'Histoire naturelle puis Professeur à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, Directeur du jardin botanique puis du Muséum d'histoire naturelle de Clermont-Ferrand, membre de diverses sociétés savantes locales, nationales et étrangères. Il devient membre de la SGF en 1851, présenté par MM. Constant Prévost et Ch. Martins.
- Clermont-Ferrand, Gilberton, 1861
- 1 feuille à plat dans un atlas, chromolithographie, 80 x 58 cm
- Société Géologique de France, SGF C 455
L'Atlas géologique du Puy-de-Dôme, en 24 feuilles, est exécuté aux frais de l’auteur de 1827 à 1858 et publié aux frais du département de 1859 à 1861. Henri Lecoq a consacré son temps et sa fortune d'industriel à l'exploration botanique et géologique de sa région d'adoption. Ses collections, léguées à la ville de Clermont-Ferrand fondent l'actuel Muséum d'histoire naturelle. En 1833, Henri Lecoq et Jean-Baptiste Bouillet (naturaliste local avec lequel Lecoq a beaucoup publié) guident les excursions de la Réunion extraordinaire de la SGF à Clermont-Ferrand.
À propos de l’auteur :
« À la création de la Faculté dans notre ville en 1854, H. Lecoq prit les fonctions de professeur d'histoire naturelle ; il y continua l'enseignement qu'il avait commencé à la chaire municipale et cela jusqu'à sa mort survenue le 14 août 1871. Son professorat, qui comprenait toutes les branches de l'histoire naturelle, dura donc les quarante-cinq ans qu'il vécut en Auvergne […] Il reçut un jour une lettre envoyée à Le Cocq [en deux mots, Louis-Étienne de son prénom], ingénieur à Paris. Henri Lecoq, alors étudiant à l'École de pharmacie de Paris, s'apercevant que cette missive ne lui était pas destinée, et connaissant par hasard son pseudo-homonyme, la lui porta. Or cette lettre envoyée de Clermont-Ferrand était écrite à l'ingénieur Le Cocq pour lui demander ou de succéder à l'abbé Lacoste, décédé, professeur municipal d'histoire naturelle, ou de désigner un jeune savant pouvant dignement le remplacer. Le Cocq, ne pouvant lui-même prendre la succession de l'abbé Lacoste, frappé par l'aspect sérieux et intelligent du jeune Henri Lecoq, lui proposa, après s'être renseigné sur ses qualités scientifiques et morales, d'aller à Clermont. Cette offre fut acceptée et voilà comment Henri Lecoq, homme du Nord de la France, devint un des plus brillants naturalistes auvergnats. »
In Le professeur Henri Lecoq (1802–1871), M. Chassagne, Bulletin de la Société Botanique de France, Tome 75 (1928), pp. 662-670
Ce détail de carte se concentre sur la région de Charbonnier, et permet de comparer la carte de Brioude (un document de travail manuscrit dessiné à la main, sans fond topographique imprimé) de Pissis et celle du Puy-de-Dôme publiée par Lecoq en 1861, qui comprend aussi la région de Charbonnier sur sa feuille 22.
N°26 Carte géologique de Brioude, A. Pissis, 1832
Carte géologique des environs de Brioude
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[échelle 5000 mètres ?]
- Pierre Joseph Aimé Pissis (1812-1889), géologue originaire de Brioude, pionnier de l'exploration et de la cartographie géologiques du Chili. Membre de la faculté des sciences physiques et mathématiques du Chili, membre correspondant de l'Académie des sciences, membre de diverses sociétés savantes dont la SGF dès 1832,
- 1832
- 1 carte à plat, manuscrite, 44 x 56 cm
- Société Géologique de France, SGF C 312
Aimé Pissis est né à Brioude en 1812, fait ses études à l’École des Mines, puis à l’École Polytechnique ; en 1837, il part pour le Brésil, revient en France au bout de cinq ans, puis repart en 1847, cette fois-ci pour la Bolivie, où il s’occupe des travaux géodésiques ; enfin, il est chargé par le Chili, l’année suivante, de faire l’étude géologique et minéralogique et de lever les cartes de ce pays.
Pissis a passé la plus grande partie de sa vie au Chili, mais a aussi réalisé quelques études sur la géologie de l'Auvergne. En 1833, il participe à la réunion extraordinaire de la SGF à Clermont-Ferrand et y présente la géologie du canton de Brioude.
N°27 Carte géologique du Puy-de-Dôme, f. 15, H. Lecoq, 1/40 000, 1861
Atlas géologique du Puy-de-Dôme à l’échelle du 40/1000, feuille 15 (détail)
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1/40 000
- Henri Lecoq (1802-1871), pharmacien, naturaliste, Professeur d'Histoire naturelle puis Professeur à la faculté des sciences de Clermont-Ferrand, Directeur du jardin botanique puis du Muséum d'histoire naturelle de Clermont-Ferrand, membre de diverses sociétés savantes locales, nationales et étrangères. Il devient membre de la SGF en 1851, présenté par MM. Constant Prévost et Ch. Martins.
- Clermont-Ferrand, Gilberton, 1861
- 1 feuille à plat dans un atlas, chromolithographie
- Société Géologique de France, SGF C 455
L'Atlas géologique du Puy-de-Dôme, en 24 feuilles, est exécuté aux frais de l’auteur de 1827 à 1858 et publié aux frais du département de 1859 à 1861. Henri Lecoq a consacré son temps et sa fortune d'industriel à l'exploration botanique et géologique de sa région d'adoption. Ses collections, léguées à la ville de Clermont-Ferrand fondent l'actuel Muséum d'histoire naturelle. En 1833, Henri Lecoq et Jean-Baptiste Bouillet (naturaliste local avec lequel Lecoq a beaucoup publié) guident les excursions de la Réunion extraordinaire de la SGF à Clermont-Ferrand.
À propos de l’auteur :
« À la création de la Faculté dans notre ville en 1854, H. Lecoq prit les fonctions de professeur d'histoire naturelle ; il y continua l'enseignement qu'il avait commencé à la chaire municipale et cela jusqu'à sa mort survenue le 14 août 1871. Son professorat, qui comprenait toutes les branches de l'histoire naturelle, dura donc les quarante-cinq ans qu'il vécut en Auvergne […] Il reçut un jour une lettre envoyée à Le Cocq [en deux mots, Louis-Étienne de son prénom], ingénieur à Paris. Henri Lecoq, alors étudiant à l'École de pharmacie de Paris, s'apercevant que cette missive ne lui était pas destinée, et connaissant par hasard son pseudo-homonyme, la lui porta. Or cette lettre envoyée de Clermont-Ferrand était écrite à l'ingénieur Le Cocq pour lui demander ou de succéder à l'abbé Lacoste, décédé, professeur municipal d'histoire naturelle, ou de désigner un jeune savant pouvant dignement le remplacer. Le Cocq, ne pouvant lui-même prendre la succession de l'abbé Lacoste, frappé par l'aspect sérieux et intelligent du jeune Henri Lecoq, lui proposa, après s'être renseigné sur ses qualités scientifiques et morales, d'aller à Clermont. Cette offre fut acceptée et voilà comment Henri Lecoq, homme du Nord de la France, devint un des plus brillants naturalistes auvergnats. »
In Le professeur Henri Lecoq (1802–1871), M. Chassagne, Bulletin de la Société Botanique de France, Tome 75 (1928), pp. 662-670
Ce détail de carte se concentre sur la région de Charbonnier, et permet de comparer la carte de Brioude (un document de travail manuscrit déssiné à la main, sans fond topographique imprimé) de Pissis et celle du Puy-du-Dôme publiée par Lecoq en 1861, qui comprend aussi la région de Charbonnier sur sa feuille 22.